Algérie

Les Algériens préparent le réveillon : Forte demande sur le grand Sud


Les Algériens préparent le réveillon : Forte demande sur le grand Sud
Le réveillon du nouvel an approche. Les Algériens semblent avoir une idée précise sur le lieu où ils franchiront le seuil de la nouvelle année. Chacun a opté pour une destination en fonction de son pouvoir d'achat. Les plus nantis vont festoyer dans les hôtels 5 étoiles de la capitale. Les autres ont contacté des agences de voyages qui proposent des formules attractives, pour aller sous d'autres cieux. Et il y a ceux qui se contentent d'un repas familial dans une ambiance conviviale, comme c'est le cas de G. Habiba qui travaille dans le secteur du journalisme et de la communication. «Je vais le passer à  la maison, devant ma télé, ou en lisant un bon livre comme de coutume, je n'ai ni les moyens ni la bonne compagnie et encore moins le temps, puisqu'on bosse le 1er janvier», confie-t-elle. Pour Aldjia, qui est dans les relations publiques d'une entreprise de téléphonie mobile, «la plupart le fêtent chez eux ou à  l'étranger par manque d'originalité. A part dîner et écouter de la musique, y a rien chez nous et puis par rapport aux mentalités aussi, il n'y en a pas beaucoup qui le fêtent en disant que ce n'est pas à  nous».   Ceci dit, les Algériens ne se privent pas des joies de cette occasion. A l'hôtel Sofitel, on a mis les petits plats dans les grands. La responsable de la communication et des relations publiques, que nous avons contactée, nous a affirmé que la direction a décidé d'organiser une soirée avec animation au restaurant El Mourdjane à  15 000 DA par personne. «Nous avons également mis en place une promotion sur le tarif des chambres que nous proposons à  15 000 DA pour la nuit du 31 décembre. L'animation sera assurée par un trio de musiciens.» Beaucoup ont déjà réservé. La salle Tassili du prestigieux hôtel Hilton d'Alger propose une escale culinaire et une ambiance festive sous le slogan «Phare de la lune». Du côté des agences de voyages, cette époque de l'année est une opportunité pour améliorer le chiffre d'affaires. Bachir Djeribi, président du Syndicat national des agences de voyages (SNAV), nous donne les tendances générales. Au niveau international, «la Turquie a la plus grande part. Le Maroc arrive à  petits pas. D'ailleurs l'agence Zenata Voyages a prévu un charter pour Casablanca à  partir d'Oran. C'est ainsi que certains iront à  Marrakech pour planter leur décor de début d'année. L'Espagne est aussi une destination pour des hommes d'affaires. L'Egypte est en baisse, malgré les efforts déployés par la représentante d'Egytair en Algérie qui tente de mettre en contact les agences de voyages algériennes avec leurs homologues égyptiennes». En Algérie, c'est l'appel du désert qui l'emporte. Les hôtels sont complets depuis 3 semaines et l'offre ne répond pas à  la demande, puisque plusieurs établissements hôteliers publics sont en rénovation. La majorité part en voiture, car le transport aérien reste très cher. «Il y a une forte demande à  Tamanrasset et Djanet. Il faut savoir que les agences locales ont pris l'initiative de réduire leurs prix de 50%. Le wali de Tam a procédé à  l'installation d'un espace saharien destiné à  la clientèle nationale : il s'agit d'un camp de 300 personnes avec sanitaires et autres commodités pour leur permettre de passer un agréable séjour», explique M. Djeribi. Une manière de compenser les pertes dues au manque de touristes étrangers ' Pas tout à  fait, mais il permet au moins de garder les agences locales sous perfusion. Contacté, Hamou Ouyahia, directeur général de l'EGT Tamanrasset, nous lance tout de go : «On est déjà complet. La plupart des clients, pratiquement des familles, viennent d'Alger. Il y a quelques étrangers (des Français). L'hôtel Tahat, d'une une capacité de 148 chambres, propose un séjour de 4 jours/3 nuits à  27 000 DA avec déjeuner, soirée de réveillon et 2 excursions.» Et pour décompresser et profiter d'un dépaysement total, une nuitée a été programmée dans le site enchanteur de l'Assekrem. Nadjah Boudjelloua, directeur général de Shams tours, nous confirme que certaines destinations traditionnelles sont en baisse comme la Tunisie. «Le flux a diminué par rapport aux années précédentes, malgré l'effort des hôteliers», dira-t-il, remarquant pour reprendre ses termes «l'absence de l'Office national du tourisme tunisien (ONTT)». Selon les estimations des responsables de cet office, «près de 100 000 Algériens sont attendus durant les fêtes de fin d'année». Offrir une nouvelle image de la Tunisie est l'objectif du gouvernement. Des efforts considérables sont consentis dans le but de relancer le tourisme, notamment après la Révolution. Selon lui, le Maroc et la Turquie sont très demandés. En dépit de la cherté du billet, ces destinations offrent un produit très intéressant (rapport qualité/prix). Quant à  la relance du Grand Sud, elle reste encore largement freinée par la cherté du transport aérien. Des négociations ont été entamées depuis deux mois avec la direction d'Air Algérie avec la médiation du ministère du Tourisme et de l'Artisanat, pour bénéficier «d'une offre packagée» avec une palette de formules. Les négociations n'ont pas encore abouti. 
 
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