Les Algériens ont toujours la tête ailleurs
Plus que quatre jours et le rideau tombera sur le premier acte des élections législatives. Un premier acte traduit par une campagne électorale qualifiée par les observateurs de timide, voire de molle et plate. Le 17 mai, les Algériens sont appelés aux urnes pour élire leurs représentants au palais Zighout Youcef. Quinze jours durant, les partis politiques en lice pour ce rendez-vous électoral ont brillé par leur incapacité à raviver l?intérêt pour la chose politique chez ces citoyens qui ont appris au fil des rendez-vous électoraux à abhorrer tout ce qui a trait à la pratique politique. Ne voulant plus servir d?escabeau à des élus qui semblent plus attirés par le feutré du poste que par solutionner les problèmes des citoyens et encore moins de prétexte à une énième législature réduite à être une chambre d?enregistrement, les Algériens ont choisi d?assister en spectateurs impassibles devant le défilé d?acteurs politiques tantôt devenus députés, tantôt ministres, et encore parfois, chefs de file d?une dissidence, d?une alliance, ou d?une opposition caméléon. A quatre jours de la clôture, un miracle peut-il opérer pour que les partis en lice pour les élections législatives réussissent la prouesse de réconcilier les Algériens avec la politique ? Les convaincre que la prochaine législature sera bel et bien celle de la consécration des droits des citoyens et celle de la confirmation des devoirs des élus ? Il est permis de croire en la providence, mais une chose est sûre, la leçon est à tirer du côté des acteurs politiques. Ils sont tenus de revoir leur carte pour rabattre leur volonté d?arriver au pouvoir par celle de satisfaire les attentes de ceux qui par leur voix sont censés les hisser au firmament des plus hautes fonctions.
Posté Le : 10/05/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadjia Bouaricha
Source : www.elwatan.com