"Les Algériens ont été héroïques" LES RESSORTISSANTS ETRANGERS TEMOIGNENT SUITE À L'INCIDENT D'IN AMENAS

Alors que les médias et officiels étrangers avaient critiqué l'intervention des forces spéciales, leurs ressortissants, eux, ne tarissent pas d'éloges sur elles et sur leurs collègues algériens.
«Je ne remercierai jamais assez les forces spéciales de l'Armée algérienne qui ont fait preuve de beaucoup de métier et de courage pour nous libérer.» Contrairement aux déclarations alarmistes des officiels et autres réactions chauvines des médias qui avaient douté quant aux capacités des forces spéciales à délivrer les otages, les ressortissants étrangers considèrent, eux, que les Algériens ont bien géré la situation et que sans leur prompte intervention, le bilan de l'attaque terroriste aurait été nettement plus lourd.
Ne tarissant pas d'éloges sur le commando chargé de l'opération antiterroriste, tous ont mis en évidence le courage de ce corps d'élite ainsi que celui des travailleurs algériens qui n'ont pas hésité à braver la mort pour leur venir en aide et les protéger des assaillants qui cherchaient à retrouver l'endroit où ils s'étaient cachés. «Je suis resté caché pendant plus de 36 heures dans ma chambre.
C'est grâce à mes camarades algériens que j'ai réussi à m'échapper», avait reconnu l'un d'eux. Les terroristes qui avaient attaqué le complexe gazier de Tiguentourine avaient pour mission de capturer des travailleurs de nationalité étrangère, puis de faire exploser les installations. Fort heureusement, leur sordide plan n'a pas fonctionné.
Grâce à l'intervention éclair des éléments des forces spéciales de l'Armée algérienne ainsi que le concours et la solidarité des travailleurs, les ressortissants étrangers ont presque tous été libérés et le complexe gazier totalement préservé. Le courage et le dévouement dont ont fait preuve les travailleurs algériens après l'attaque terroriste ont été salués par tous.
Certains y ont laissé leur vie, à l'instar de cet agent de sécurité qui, bien que mortellement atteint, avait réussi à actionner la sonnette d'alarme, permettant à des centaines de travailleurs de se cacher, avant de rendre l'âme. Par son geste, cet agent avait, aussi, sauvé les installations du complexe que les terroristes avaient projeté de faire exploser après leur fuite.Autre geste héroïque, celui des agents qui, en entendant la sonnette d'alarme, ont tout de suite réagi, en coupant l'arrivée du gaz et qui, même sous la menace, avaient refusé de remettre les installations en marche.
Afin de prêter main-forte à leurs collègues étrangers qui étaient recherchés par les terroristes, les Algériens ont fait preuve de beaucoup d'imagination, en les coiffant, comme eux, d'un turban pour passer au nez et à la barbe des assaillants qui avaient investi la base de vie. «Je suis resté longtemps caché sous mon lit. Grâce à un Algérien qui m'a refilé son turban et ses lunettes, je suis parvenu à déjouer la vigilance des terroristes et à m'échapper», a confié l'un d'eux.
D'autres sont persuadés que sans l'aide des travailleurs algériens, ils ne seraient probablement pas aujourd'hui en vie. «Je remercie les Algériens et la précieuse aide qu'ils nous ont apportée lors de l'attaque terroriste d'In Amenas. Grâce à eux, nous sommes sortis indemnes après cette lâche agression». Alors, pourquoi toutes ces méchancetés et ces menaces à peine voilées contre l'Algérie et son peuple' Certains se désolent du fait que les autorités algériennes ne les aient pas informés, d'autres avaient émis des réserves, estimant que les forces spéciales n'étaient pas préparées pour gérer ce genre de crise, or beaucoup s'accordent à dire que l'Algérie n'a rien à envier aux grandes puissances et qu'en matière de lutte antiterroriste elle a, au contraire, beaucoup à leur apprendre. Le meilleur hommage, c'est celui d'Yves Bonnet, l'ex-patron des services de contre-espionnage français qui a dit que «les Algériens sont des pionniers en la matière et que les forces spéciales de l'Armée se sont acquitté convenablement de leur tâche, n'en déplaise à ceux qui prétendent qu'ils auraient mieux fait.»