Algérie

Les Algériens ont des bons produits mais ne savent pas "emballer" (expert)



Les Algériens ont des bons produits mais ne savent pas
Les Algériens sont en retard par rapport à leurs voisins en matière de marketing et de présentation de leurs produits. Pourtant, affirme le coordonnateur du programme EnAct, il suffit d'un peu plus « d'efforts » et « d'imagination » pour que les produits algériens parviennent à trouver leur chemin vers les marchés internationaux.
Dubaï constitue une bonne plateforme pour l'exportation des produits agricoles bio algériens vers les pays du Golfe mais il faut, au préalable, les faires connaître, les présenter correctement et trouver des clients. Démarche basique à laquelle les producteurs algériens ne se plient pas encore. En l'état actuel des choses, les producteurs algériens ne font pas assez d'effort pour trouver des acheteurs, a indiqué aujourd'hui mercredi, Torek Ferhadi le coordonnateur du programme EnACT, en Afrique du Nord. Ce programme EnAct du Centre International du (CCI) basé à Genève vise à accompagner les pays membres dans leur démarche de développement des activités commerciales.
L'expert en marketing qui donnait une conférence devant des chefs d'entreprises au siège d'Algex (Agence nationale de promotion des exportations), à Alger, recommande aux opérateurs algériens de participer aux foires internationales. Mais, dit-il, « il faut y aller avec des stands attractifs et donner au public ciblé la possibilité de déguster les produits dans « le meilleur aspect possible ». Pour le coordinateur de l'EnACT, la qualité du package est l'une des grandes faiblesses des produits algériens. « Des produits d'excellente qualité sont présentés dans un emballage peu attrayant », dit-il en montrant une boite de dattes de (Deglet Nour), exposée au Salon international de l'agriculture de Montréal en 2011. Des chefs d'entreprises ont relevé à ce propos qu'ils n'ont pas tout à fait le choix en matière de personnalisation de l'emballage. « Le marché algérien ne m'offre pas la possibilité de choisir des bocaux en verre et des bouteilles spéciales pour mes produits », s'est plaint une femme chef d'entreprise, opérant dans l'agroalimentaire.
Les Algériens peu intéressés par le marché arabe
Le coordinateur d'EnACT a suggéré en guise de solution de s'orienter vers les marchés où l'industrie des package est « plus développée » qu'en Algérie. « Vous pouvez importer de Tunisie où d'Egypte avec des prix qui sont pas chers en attendant que des sociétés algériennes émergent dans ce domaine », dit-il. Torek Ferhadi relève que les produits bio tunisiens et marocains sont « très demandés » dans les pays du Golfe et il n y a pas de raison pour que les entreprises algériennes n'exportent pas aussi vers ce marché. D'autant plus, dit-il, que les conditions d'entrée dans les marchés du Sud-est asiatique de manière générale « ne sont pas aussi contraignantes qu'en Europe ». La représentante du Gulf-Food (une foire de l'agroalimentaire qui se tient chaque année à Dubaï) note que les Algériens ne manifestent pas un grand intérêt pour le marché arabe. Au cours de la dernière édition du Gulf-Food, tenu en février dernier, les Algériens ont réservé un espace de 80 M2 contre 220 M2 pour le Maroc et 180 M2 pour la Tunisie.
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