Les algériens loin du niveau mondial

La saison de l'athlétisme algérien sans Taoufik Makhloufi, qui a décidé de s'accorder une année sabbatique, a une fois encore été des plus décevantes.Aucune victoire, malgré les pronostics approximatifs de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) avant chaque échéance internationale. Même lors des rendez-vous sans véritable opposition, les Algériens ne sont pas parvenus à s'illustrer. Pour sa première sortie à l'occasion du Championnat arabe d'athlétisme, marqué par les défections des meilleurs coureurs du Qatar, Bahreïn et d'Egypte, l'Algérie a terminé 3e. C'est le Maroc sans son ossature qui a été sacré.
Après la petite performance du rendez-vous arabe, l'élite nationale d'athlétisme a montré ses limites au cours des 16es Championnats du monde d'athlétisme de Londres (août 2017). La sélection, composée de 8 athlètes (6 garçons et 2 filles), a joué le rôle de figurant. On ne s'attendait pas à des places sur le podium à Londres, mais sûrement pas à trois abandons signés par Mohamed Belferar (800 m), Kenza Dahmani (marathon) et le décathlonien Larbi Bourrada qui n'a pu aller jusqu'au bout pour cause de blessure.
Ajouté à cela la disqualification de Bilal Tabti (3000 m steeple) qui était à sa deuxième participation aux Mondiaux après Pékin 2015 et aux JO de Rio 2016. Pour sa part, la spécialiste du 3000 m steeple, Amina Bettiche (30 ans), qui a à son actif trois participations aux Championnats du monde (Moscou 2013, Pékin 2015 et Londres 2016) et une sélection aux JO de Rio, est également passée à côté. Le nouveau DTN de la FAA, Abderrahmane Morceli, qui a constaté la décadence de l'athlétisme, aura du mal à redresser la situation?