Les Algériens étaient brûlés dans des fours Les atrocités du colonialisme doivent être révélées

Horreur - La série de révélations terrifiantes ne cesse de divulguer des réalités sur des crimes commis par le colonisateur français à l'encontre des Algériens, qui manifestaient pacifiquement le 8 mai 1945.
Intervenant il y a quelques jours lors du 7e Forum des journalistes de la wilaya de Tipasa, l'historien ,chercheur et professeur à l'université d'Alger, Mohamed-Lahcène Zgheibi a affirmé que les militaires français utilisaient des méthodes nazies pour la torture et le massacre des Algériens. «Ils étaient brûlés dans des fours pour la suppression collective de race.
Ces fours qui existent à ce jour, témoignent aujourd'hui à Guelma, Kherrata et Sétif, de ces moments d'horreur à l'encontre de citoyens sans défense», a-t-il amèrement poursuivi, invitant les médias à braquer leurs projecteurs et leurs plumes sur la réouverture de ce dossier. M. Zgheibi s'est interrogé pourquoi par exemple les Japonais font une halte mondiale lors de la célébration de la date du massacre causé par les bombes atomiques à Hiroshima et Nagazaki. «Les milliers de victimes des essais nucléaires à Reggane méritent d'avoir au moins, une halte nationale».
Et là, il a parlé des 34 000 associations n'ayant pas encore joué leur rôle et même des écrivains qui se sont contentés d'écrire des livres ou des journalistes qui se sont limités à l'écrit conjoncturel. «Je ne responsabilise aucune partie. Mais nous sommes tous responsables : associations, organisations révolutionnaires, organisations de la société civile...».
L'intervenant a appelé à la création d'une structure ou un noyau regroupant toutes les parties concernées de la société algérienne pour revendiquer l'incrimination du colon français et la reconnaissance de ses crimes contre un peuple vulnérable, lors des massacres de Reggane et ceux du 8 Mai 1945. «C'était une marche pacifique et non pas une manifestation», a-t-il tenu à clarifier. Ces massacres, dont le 1er martyr a été Bouzid Chaâl, avaient duré plus de 3 mois (de mai à juillet), a-t-il souligné, rappelant que les martyrs de ces massacres sont des martyrs de la Révolution algérienne. «Il ne faut pas les séparer des martyrs de la Révolution contre le colonialisme. Il méritent leurs droits en honneurs». Ces massacres ont fait entre 40 000 et 45 000 victimes, selon les rapports américains, évoqués récemment aux Nations-Unies. La Ligue arabe a donné le chiffre de 45 000 victimes. Par ailleurs, M. Zgheibi a rappelé que bien avant le 8 mai 1945, les Algériens avaient commencé le boycott du travail chez les Français, la distribution des tracts et des rencontres secrètes. Le 30 avril, 300 drapeaux algériens ont été cousus comme modèles, pour être distribués aux 4 coins du pays pour les lever tous ensemble ,le jour «J», où les Français affrontaient la population par son armada de l'armée aérienne, terrestre et pédestre et avec une moyenne de 300 jets de bombes/jour, durant 15 jours faisant plus de 3 000 martyrs/jour.