Algérie

Les Algériens de Silicon Valley se donnent rendez-vous à Alger les 20 et 21 mars



Une trentaine de chercheurs et d'ingénieurs algériens de la célèbre technopole de Silicon Valley vont prendre part à un forum organisé les 20 et 21 mars à Alger sous le patronage du ministère de l'Industrie, a indiqué à l'APS le président du Conseil d'affaires algéro-américain (USABC), M. Smail Chikhoune. Le forum regroupera la diaspora algérienne de ce pôle des industries de pointe de San Francisco (Californie) et les représentants des ministères respectivement de l'Industrie de la PME et de l'investissement, de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de la PTIC et du Travail ainsi que des associations patronales et des entreprises. Le but de cette rencontre est l'élaboration et la mise en place d'un écosystème qui permettrait une articulation entre l'université, l'entreprise et les incubateurs de start-up (jeune entreprise à fort potentiel de croissance) pour les jeunes Algériens porteurs d'idées avec la collaboration des experts algériens de la technopole de Californie, explique M. Chikhoune. Pour ce faire, cinq (5) panels seront constitués lors de cette rencontre entre cette diaspora algérienne et les institutions et organismes participants. Il s'agit des panels respectivement du rôle des start-up dans le développement économique, du mécanisme de leur financement, du marché des produits fabriqués par les start-up ainsi que de la formation des ressources humaines. Quant au cinquième panel, il portera sur le «Business Angel» qui est un fonds dont les ressources financières proviendront de personnes physiques ou morales qui investiront leur argent dans les jeunes entreprises aux concepts novateurs. Le forum verra alors le lancement de ce fonds qui portera le nom de «Casbah Business Angel» avec un capital minimal de 100 millions de DA. Pour M. Farid Mohammed Mazouni, directeur de l'engineering et de la qualité dans la compagnie Xilinx, qui fait partie des plus grandes entreprises américaines spécialisées dans le développement des puces électroniques programmables, «lors de cette rencontre d'Alger, il s'agira de mettre en place une feuille de route qui nous permettra de travailler avec notre pays d'origine, l'Algérie, et avec les jeunes entrepreneurs algériens». En effet, explique-t-il à l'APS, la diaspora algérienne qui sera présente à ce forum «représente diverses industries américaines et possède un savoir-faire et une expertise qui peuvent aider l'Algérie et ses jeunes entrepreneurs à réussir et à renforcer l'économie émergente du pays. Nous pensons que c'est pour cette raison que notre pays a fait appel à nous». «Nous y allons pour écouter et comprendre les besoins de notre pays, et établir un canal de communication à même de favoriser les relations entre les diverses entités algériennes et les jeunes entrepreneurs», poursuit-il. Selon M. Mazouni, «le chaînon manquant est l'expertise liée au savoir-faire nécessaire pour encourager les jeunes entrepreneurs et pour permettre la création de nouvelles entreprises dotées de valeur ajoutée». En outre, estime-t-il, «il est absolument nécessaire de suivre simultanément trois voies complémentaires pour les impacts à court, moyen et long termes afin de réformer l'environnement industriel ainsi que les systèmes universitaire et éducatif avec pour but ultime des projets entrepreneuriaux et une croissance économique à impact puissant». Il s'agit surtout d'»identifier les secteurs prioritaires pour la création de nouvelles entreprises, de créer un Centre de l'esprit d'entreprise qui servirait les universités, les instituts algériens et les incubateurs lesquels doivent être créés à proximité des universités et des grandes écoles à travers le pays'', explique encore cet expert qui avait mis au point, entre autres, des semi-conducteurs pour le robot Spirit envoyé sur la planète Mars en 2003. Pour sa part, M. Sid Ahmed Benrouane, professeur de management et business à l'université du Minnesota, explique qu'outre le financement, les conditions de réussite et d'expansion de jeunes entreprises dépendent aussi, fondamentalement, d'une aide en matière d'expertise en management et d'un accompagnement professionnel. C'est là, poursuit-il, que doit aussi intervenir l'expertise de la diaspora algérienne à travers le «coaching» et le «mentoring», concepts qui ont fait leurs preuves et qui sont reconnus comme des mesures les plus efficaces en matière d'accompagnement des jeunes entrepreneurs en matière notamment de gestion du projet, de l'étude de marché, de la communication et même en tant que support moral. Ce premier forum de la diaspora algérienne de Silicon Valley sera suivi en novembre prochain par une autre rencontre qui sera élargie aux technologues algériens établis dans les autres parties des Etats-Unis notamment celle de la Côte-est. En fait, comme l'explique M. Chikhoune, au-delà de l'objectif de développement des jeunes entreprises innovantes visé par ces rencontres, il s'agit aussi «de pousser les jeunes à croire aux études supérieures et de les pousser à l'excellence».




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