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Les Algériens de Rustenburg frémissent pour les Verts



Les Algériens de Rustenburg frémissent pour les Verts
Karim, Rachid et Mohamed font partie des 200 membres environ de la communauté algérienne, établie à Rustenburg (nord-ouest d'Afrique du Sud), déterminés plus que jamais à soutenir l'équipe nationale de football, lors de son expédition en Coupe d'Afrique des nations CAN-2013 (19 janvier-10 février).
C'est sur cette ville connue pour son activité minière, que ces algériens ont jeté leur dévolu où ils exercent dans leur majorité dans le négoce, le commerce ou dans la restauration, un créneau en plein boom dans cette région assez riche du pays de Nelson Mandela. Même s'ils gagnent bien leur vie, la chaleur qu'offre l'Algérie leur manque terriblement, nostalgie oblige, pour certains qui n'ont pas remis les pieds en Algérie depuis belle lurette. Karim Laouedj, 30 ans, originaire de Drâa El Mizan (Tizi-Ouzou), qui enchaîne sa sixième année en Afrique du sud, parle avec émotion de son pays, même s'il éprouve du «plaisir» à vivre en Afrique du sud. «Quand j'avais 24 ans, l'idée de quitter l'Algérie a germé dans mon esprit, alors j'ai décidé de tenter mon aventure en Afrique du sud. Au début c'était difficile, mais dieu merci, j'ai réussi à me frayer un chemin dans ce pays. J'ai un commerce et je gagne bien ma vie, mais l'Algérie me manque terriblement, cela fait un bon bout de temps que je n'ai pas vu mes parents, mais ça ne saurait tarder», souligne à l'APS, Karim, qui a quelque peu déserté son commerce pour suivre l'actualité des Vers chez lui à Rustenburg. «Quand nous avons appris que l'équipe nationale va jouer à Rustenburg, nous étions très heureux, car l'occasion de voir de près les Verts, une deuxième fois après le Mondial-2010, nous a réchauffé le c'ur. Lors des trois matches du premier tour de la CAN (face à la Tunisie, la Côte d'Ivoire, et le Togo), nous serons de tout c'ur avec eux», ajoute-t-il. Djamel (32 ans), coiffeur de son état, attend avec impatience le premier match des Verts, face à la Tunisie le 22 janvier au Royal Bafokeng stadium, pour frémir à l'écoute de l'hymne national et pousser les traditionnels «one, two, tree, viva l'Algérie». «Nous sommes bien gâtés de pouvoir assister aux rencontres de notre équipe nationale, le fait d'y penser nous donnent la chaire de poule, notamment quand j'entends Qassaman», avoue Rachid, entraîneur d'éducation physique de formation, installé depuis 5 ans à Rustenburg. L'Algérie, loin des yeux près du coeur Réunis autour d'un bon thé à la menthe, ces quelques expatriés se remémorent leur jeunesse, leur famille et évoquent les raisons qui les ont poussés à songer à quitter le «bled». «Les conditions difficiles qu'a traversé le pays, notamment sur le plan social, sont à l'origine de notre présence ici. C'est vrai que c'est difficile de vivre loin de l'Algérie, de ses parents, mais nous avons été contraints de le faire, aujourd'hui notre destin est ici, mais qui sait, peut être qu'un jour nous allons revenir chez nous car rien ne peut remplacer l'ambiance de l'Algérie», explique Karim. La communauté algérienne de Rustenburg est considérée comme la plus faible d'Afrique du sud. Johannesburg et Pretoria viennent en pôle position, devant Cap Town et Durban. Selon les dernières statistiques, le nombre de ressortissants Algériens établis d'une manière officielle au pays de l'emblématique Nelson Mandela, dépasse les 10 000, un chiffre qui pourrait être revu à la hausse car une partie y vit encore clandestinement. «Après la Coupe du monde 2010, bon nombre de supporters venus soutenir l'Algérie ont profité de l'aubaine pour rester ici et refaire leur vie, ils n'ont pas encore été régularisés, mais ce n'est qu'une question de temps», révèle Mohamed, gérant de trois commerces.
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