Les informations publiées mardi par les avocats de Karim Tabbou, concernant son maintien en détention et le malaise dont il a été victime dans l'enceinte de la Cour d'Alger, ont été reçues avec une grande colère par les Algériens en France. Les réseaux sociaux se sont enflammés dès la diffusion de la nouvelle Indignée par l'acharnement de l'autorité judiciaire contre l'ancien premier secrétaire du FFS, la coordination Free Algeria a rappelé dans un communiqué que "Karim Tabbou devait sortir de prison ce jeudi (avant-hier : ndlr), après avoir été condamné à six mois de prison ferme".Mais, poursuit l'association, "il vient d'écoper d'une peine d'un an de prison ferme, lors d'une audience non prévue et sans que sa défense soit informée". "Cette procédure précipitée et inattendue, alors que l'Algérie doit faire face à l'épidémie mondiale de coronavirus et alors que le ministre de la Justice avait annoncé lundi la suspension des audiences jusqu'au 31 mars, a de quoi surprendre", commente Free Algeria. S'exprimant au nom de collectifs et d'associations de la diaspora, la coordination dénonce ce qu'elle considère comme un "harcèlement judiciaire digne des pires dictatures" et la détermination du pouvoir à neutraliser les voix de la démocratie en Algérie.
Dans un appel, elle demande aux ONG internationales de défense des droits de l'Homme d'intervenir en urgence pour exiger des autorités algériennes l'application des lois et traités internationaux, notamment ceux relatifs aux droits civils et politiques dont elles sont signataires. Un autre appel a été lancé par Riposte internationale à l'adresse des acteurs politiques et de la société civile pour "plus de solidarité et d'actions concertées". Dans un communiqué, l'organisation tient le pouvoir pour responsable de tout développement dramatique de l'état de santé de Karim Tabbou.
De Paris : Samia Lokmane-Khelil
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Posté Le : 28/03/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samia LOKMANE KHELIL
Source : www.liberte-algerie.com