Algérie

Les ailes de la Mariposa…



Les ailes de la Mariposa…
To u t est une question de battements, depuis ceux du cœur jusqu'à ceux de l'envol. Comme le bleu des ailes de la Mariposa qui n'inspire que le bleu du ciel à ceux qui veulent le toucher… et nous voulions… rien ne nous attirait mieux ni plus fort… que ce qu'il y avait au creux de ce ciel, gris parfois, même jusqu'à blanc les jours éclatants de nos étés.
Je ne savais rien de ce papillon d'Amérique latine, tu m'en as montré différentes espèces sous des airs de tango en bruit de fond. Je te trouvais différent, un homme aux rêves distingués… tu rêvais d'une sieste sur un hamac à l'autre bout du monde ; une plage de la côte cubaine au sable blanc. Je riais de tes pensées vagabondes mais je te les détaillais en rajoutant à ton décor saveur de cigare, odeur de cocotier et un vieux morceau de fado dispersé par la brise. J'étais une fillette qui grandissait sous ton regard qui fait pousser comme une graine dans une terre fertile… tout ton être qui m'arrosait d'émotion dans une époque où la sécheresse des hommes rivalise avec celle des terres. Des soirées entières à refaire le monde et l'éclabousser de nos propres couleurs. N'est-ce pas sombre d'accepter la noirceur du monde ' N'est-ce pas bon de se soigner des maux des jours, le soir en riant de soi ' En prenant soin de ne jamais s'attarder sur ce mot, qui nous ouvrait les paupières sur des lueurs nouvelles qu'une aube dans ses plus belles apparitions n'aurait pu offrir. Cette douceur qui sait si bien glisser dans les cœurs sans mot dire… sans bruit… et se met à ouvrir les rideaux de cette demeure, changer le décor, mettre de l'ordre et de la musique aussi… nous l'avons bien écoutée cette mélodie au moment où elle a résonné en nous… des mois après… en ton absence j'ai su que ce que tu me disais était bien réel, que l'amour avait eu raison de nous… nos rires complices, les longues soirées à faire des concours de poésie un vers de toi et un autre de moi… te souviens-tu de l'histoire rocambolesque que tu m'as écrite pour que j'y cherche les indices d'une simple date de naissance ' Tu aimais le jeu et moi aussi, mais ce lien qui se créait n'avait rien d'un jeu, c'était un «je» qui avait l'ambition de devenir un «nous». Et le nœud est né … tu n'as jamais aimé ce mot, tu me dis toujours «habibi le nœud se défait il ne me plaît de nous défaire». Il est des hommes dessinés pour des femmes, telle est ma vision de toi qui m'est dessiné, destiné… et le bleu des ailes de la Mariposa, comme le bleu de tes veines que j'aime, m'invitent à un long voyage … comme de leurs chrysalides les Mariposa sauront toujours comment naître.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)