Les aiguilleurs français reconduisent leur grève : 11 vols annulés

Le trafic aérien est de nouveau perturbé. La grève reconduite mercredi par les aiguilleurs du ciel français n'a pas été sans conséquence sur le trafic aérien algérien à destination et en provenance de France. En effet, 11 vols dont 6 à  l'arrivée et 5 vols au départ ont été annulés hier (vendredi). C'est ce qu'a indiqué M. Yacef, chef de département exploitation à  l'aéroport Houari Boumediene. Ce dernier explique que la compagnie nationale Air Algérie a dû annuler trois vols à  l'arrivée alors qu'un seul a été annulé par la compagnie d'Aigle Azur. Deux autres vols également à  l'arrivée ont été annulés par la compagnie aérienne d'Air France.Concernant les vols de départs, le même responsable a avancé qu'Air Algérie a procédé à  l'annulation de deux vols, Aigle Azur a annulé un seul vol alors que deux autres ont été annulés par Air France. Selon M. Yacef, ces vols devaient assurer la liaison vers l'Ile de France, Orly, Lyon, l'aéroport Charles de Gaule et celui de Marseille. Il confirme, par ailleurs, que les passagers cloués sur le sol algérien sont pris en charge sur le plan de l'information. « Les haut-parleurs de l'aéroport fonctionnent pour transmettre les moindres détails sur les changements effectués en plus des tableaux existants au niveau de l'aéroport pour permettre aux voyageurs de suivre de près le cours des déplacements sur le plan des départs et des arrivées », a-t-il précisé.Ses propos ont même laissé entendre  que la compagnie Air Algérie peut prendre en compte la situation de ses clients en effectuant des décalages sur les départs. «Des vols supplémentaires ont été programmés hier (vendredi) pour transférer les passagers», a-t-il ajouté. Pour rappel, cinq syndicats de contrôleurs aériens français ont en effet entamé une grève le 23 février 2010 en pleine période de vacances scolaires. Les aiguilleurs du ciel français refusent le modèle européen « le Functional Airspace Block Europe Central » (FABEC) signé en novembre 2008 pour moderniser la gestion du trafic aérien européen en termes de sécurité, de capacité, d'efficacité et de défis économiques. Les syndicats protestent contre ce projet qui, selon eux, entraînerait le démantèlement de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Il menacerait l'emploi et le statut des 12 000 agents.A titre indicatif, c'est la seconde grève entamée durant le mois en cours par les aiguilleurs du ciel. La première remonte au 12 octobre et s'est soldée par l'annulation de deux vols à  destination d'Orly et l'aéroport Charles de Gaule.