Algérie

Les agriculteurs subissent trop de bureaucratie



Les agriculteurs subissent trop de bureaucratie
- Que pensez-vous de la situation administrative que vivent les agriculteurs qui ont investi dans le cadre du programme PFA à Biskra et dans d'autres zones 'Il faut d'abord savoir qu'il y a une question de prérogatives entre les administrations et particulièrement entre les direction des services agricoles (DSA) et l'Office national des terres agricoles (ONTA). Comme dans toutes les administrations algériennes, les agriculteurs subissent une sorte de bureaucratie.Celles-ci qui sont, d'une part, très lentes dans l'exécution des notes et dans l'examen des dossiers et, de l'autre, les agriculteurs ne suivent pas les consignes administratives et ne respectent pas les délais exigés par les administrations. Mais une chose est sûre, les démarches pour la régularisation ne sont pas faciles.Je connais un cas dans une wilaya du Nord, où il y avait interférence entre les administrations, et ce sont les agriculteurs qui en ont payé le prix : ils ont mis plus de huit ans pour que l'administration prenne en charge leurs dossiers. Il existe aussi des cas d'agriculteurs qui n'exploitent pas les terrains comme prévu dans les contrats.Dans ce cas, les administrations ont raison de ne pas régulariser les situations administratives de certains qui viennent afin d'accaparer des terres sans les exploiter. Les commissions des APC ont également un grand rôle à jouer concernant les délais, car c'est là que la procédure commence et c'est là aussi que la procédure s'achève.- Le marché de gros de Leghrous n'a ni lumière, ni contrôle, ni sécurité. Qu'en est-il de l'état de ces marchés dans le pays, que l'Etat avait prévu de rénover 'La majorité des marchés de gros, pour ne pas dire tous, du Nord ou du Sud sont dans un état lamentable. Les conditions d'hygiène et de stockage dans lesquelles transitent les fruits et légumes sont très mauvaises. Si seulement les consommateurs savaient ce qu'ils mangent ! Une grande anarchie règne dans les marchés, aucun contrôle de qualité ne se fait.Au niveau des infrastructures, beaucoup reste à faire aussi. La question de la sécurité reste problématique. En gros, il y a beaucoup à faire. Mais normalement, dans le programme quinquennal 2015-2019, le ministère de l'Agriculture et le ministère du Commerce vont entamer la restauration des marchés de gros et l'implantation de nouvelles unités de conditionnement et de traitement de tous les produits qui transitent par les marchés.- Pensez-vous que l'Algérie peut satisfaire tous ses besoins en fruits et légumes 'Oui, nous pouvons atteindre cet objectif très facilement. Il faut d'abord que les agriculteurs s'organisent entre eux, car ils ont aussi leur part de responsabilité. Ils ne savent pas travailler en association, c'est pour ça qu'il y a toujours un déséquilibre sur le marché entre la demande et la production, c'est l'un des paramètres majeurs de la crise qui règne dans le domaine de l'agriculture en Algérie. Nous pourrions même exporter nos produits vers l'étranger, à condition que chacun ? l'administration, les agriculteurs? ? fasse son travail.




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