Algérie

Les agriculteurs réclament l'ouverture d'une piste



Si en été les fellahs peuvent circuler facilement au milieu de leurs terres, c'est en hiver que le problème se pose, les champs devenant boueux et difficiles d'accès.Les agriculteurs de la commune de Aïn Zaouia (daïra de Draâ El-Mizan, sud de Tizi Ouzou) réclament l'ouverture d'une piste vers le barrage d'eau. Depuis des années, les fellahs des terres situées autour du barrage trouvent énormément de difficultés pour l'acheminement des semences vers leurs champs. "Nous avons entrepris toutes les démarches nécessaires auprès des autorités locales pour l'ouverture de cette piste. Nous avons maintes fois interpellé le directeur des services agricoles lors de chacune de ses visites dans la région, notamment lorsqu'il est venu donner le coup d'envoi de la campagne moissons-battages à Draâ El-Mizan.
Des promesses nous ont été données. En vain", a confié un maraîcher du village Si Lounis. S'il est vrai qu'en été les tracteurs avancent tant bien que mal vers ce plan d'eau, ce n'est pas le cas lorsque ce chemin est boueux. "Nous interpellons encore une fois tous les responsables concernés de prendre en charge notre revendication, parce que cette piste est plus qu'indispensable, d'autant plus que nos agriculteurs n'ont que cette filière pour faire vivre leurs familles", a souligné un autre fellah.
Par ailleurs, un groupe d'éleveurs a soulevé dernièrement, lors du lancement de la campagne moissons-battages, le problème de la piste qui menait vers le barrage du côté d'Igarichène. "Avec le lancement du projet de réalisation du centre pénitentiaire en 2012, on nous a promis que le chemin que nous empruntions pour rallier le barrage en vue d'abreuver nos bêtes allait être remplacé, parce que cet accès était compris dans l'assiette foncière devant abriter le projet en question. Depuis, on n'a rien vu venir.
Nous n'avons aucun passage pour arriver au passage, car on ne peut traverser les champs d'autrui", a signalé, pour sa part, Hamid, éleveur et en même temps céréaliculteur. Dans le même ordre d'idées, il y a lieu de noter que pour cette saison, les maraîchers de Aïn Zaouia ont été soumis à des restrictions drastiques, car le barrage n'est rempli qu'à 50% de ses capacités à cause du stress hydrique enregistré en hiver. D'ailleurs, peu avant le lancement des cultures, de nombreux maraîchers ont carrément cessé cette activité, car ils craignaient que les services concernés leur interdisent d'irriguer leurs champs.
D'autres ont préféré louer des terres du côté de Draâ El-Mizan où le barrage est plus grand. Alors que pour les retenues collinaires, elles sont presque toutes asséchées. "À Boufhaima, la retenue est complètement vide. Vous voyez qu'il n'y a aucun potager autour de la retenue alors que les champs de pastèque et autres légumes sont laissés en jachère. C'est une saison de vaches maigres pour nos exploitations", a regretté un agriculteur de cette bourgade sise à 5 km à la sortie de Draâ El-Mizan vers Tizi Ghennif.
En définitive, il est temps de multiplier le nombre d'ouvrages hydrauliques en vue de retenir toutes les eaux pluviales en captant les oueds et les ruisseaux de la région, en vue d'augmenter les capacités d'irrigation pour développer au mieux les cultures maraîchères, car de nombreux champs ne sont pas cultivés à cause du manque d'eau.

O. Ghilès


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