Algérie

Les agriculteurs en colère



Les agriculteurs en colère
Les protestataires ferment leur Chambre de l'agriculture en attendant des jours meilleurs.L'action a été conduite hier par une dizaine d'agriculteurs représentant leur corporation. A l'entrée de la Chambre de l'agriculture de la wilaya, les protestataires exhibaient des banderoles résumant grosso modo leurs revendications en une seule, à savoir le renouvellement de la composante du bureau qui, selon eux, n'a pas bougé depuis une vingtaine d'années. A la tête des personnes contestées figure entre autre le président du conseil d'administration de cette institution.Aussi, selon leur représentant, l'action de fermeture sera de rigueur jusqu'à la tenue d'une assemblée générale conforme à la loi pour désigner un nouveau bureau à même de conduire les affaires des agriculteurs de la wilaya.En fait, hier, les agriculteurs rassemblés devant la Chambre de l'agriculture évoquaient d'autres revendications que les anciens membres n'ont pas défendu, selon leurs termes. Il s'agit entre autres du règlement de l'épineuse question des dettes qui reste pendante avec son lot de conséquences sur le secteur.Toujours selon nos interlocuteurs, il s'agit également de la nécessité de réglementation et de maîtrise de la production du lait à travers la wilaya.Le volet, ajoutent-ils, est actuellement hors de la maîtrise des services concernés.Par ailleurs, à travers les discussions avec les agriculteurs, il s'est avéré que le mal est grand dans le secteur.Finalement, l'Etat n'est pas représenté ou pas comme il le faut à travers ses institutions dédiées à l'agriculture. Sur le terrain, les agriculteurs naviguent dans l'ignorance totale des règles de jeu, des lois, des devoirs et surtout de leurs droits.Les questions relatives aux avantages dont ils bénéficient, estiment-ils, n'ont jamais été soulevées ou recueilli un semblant d'intérêt pour les responsables du secteur à travers les divisions et subdivisions. Pis encore, certains agriculteurs soulevaient des questions de business sur le dos de certains responsables à tous les niveaux de la hiérarchie.Aujourd'hui, la majorité des agriculteurs, mais aussi beaucoup de responsables du secteur s'accordent à dire qu'un débat de fond doit être lancé pour sauver le secteur. La récente crise qu'a connue le pays avec l'apparition de la fièvre aphteuse et sa gestion hasardeuse a fini par mettre au grand jour la gestion approximative du domaine pourtant le plus vital de la vie humaine.Le mal est grand et cela vaut aussi dans la gestion des récoltes diverses à travers toutes les saisons. Il y va de l'huile d'olive locale qui ne parvient pas à s'introduire dans les circuits commerciaux, malgré les aides conséquentes dégagées par l'Etat mais qui hélas ne bénéficient que rarement aux agriculteurs.La gestion de la récolte des cerises et autres richesses qui sont vendues sur les trottoirs est un indice éloquent de la mauvaise gestion.




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