Les agriculteurs demandent une aide de 500 DA par quintal Culture du blé tendre

Tant que la différence de prix persiste, les céréaliers algériens produiront du blé dur à 4.500 DA le quintal, au lieu du blé tendre à 3.500 DA/qt. C'est pourquoi, une « stimulation pécuniaire minimum de 500 DA par quintal est nécessaire pour s'orienter plus vers le blé tendre », a indiqué hier Noureddine Achouri, céréalier à Constantine. Pourtant, selon lui, « l'Algérie est plus capable de produire du blé tendre sauf que les 1.000 DA de différence de prix et le montant des dépenses ne motivent pas l'agriculteur pour cultiver cette céréale qui constitue le plus gros de nos importations ». Ces dépenses sont estimées à 2,5 qt/hectare (ha) en location de terre et à 16 qt/ha avec toutes charges comprises, a-t-il précisé. A Constantine, ils sont une centaine de semenciers qui bénéficient d'une prime variant entre 10% et 30% sur le net à livrer aux Coopératives de céréales et de légumes secs (CCLS), selon des critères de choix pour une semence « saine » et « marchande ». Mais c'est surtout la différence de prix qui dissuade les agriculteurs malgré leur savoir-faire dans la production du blé tendre. M. Achouri a appelé le ministère à mettre en place une aide d'au moins 500 DA le quintal de blé tendre pour augmenter sensiblement la production de cette céréale destinée à la fabrication de la farine panifiée et donc à la fabrication du pain subventionné par l'Etat. En tant que professionnel, il affirme que c'est la rentabilité qui importe pour les céréaliers qui préfèrent le blé dur au blé tendre. Cet exploitant de 130 ha dans la wilaya de Constantine produit en moyenne de 38 qt/ha de blé dur et de 50 qt/ha de blé tendre.