Algérie

Les agriculteurs demandent de l'aide



Les agriculteurs de la wilaya de Tizi-Ouzou ont largement exprimé leur soulagement, suite à la décision du gouvernement de différer le remboursement des crédits obtenus dans le cadre du Rfig. Une décision qui tombe à point nommé avec la nécessité de les débarrasser du poids des dégâts subis suite aux derniers aléas climatiques, notamment la grêle ayant endommagé les cultures céréalières de la wilaya, lors de l'hiver de l'année 2022. L'indemnisation des agriculteurs touchés par la Caisse régionale d'assurances agricoles, (Crma) est déjà effective et a concerné 14 agriculteurs tandis que la nouvelle décision de différer le remboursement des crédits est toute nouvelle car elle date du dernier Conseil du gouvernement.Toutefois, les agriculteurs de la wilaya de Tizi-Ouzou qui ont ressenti un grand soulagement, n'ont pas manqué de s'interroger sur d'autres points concernant leur activité. Ces derniers attendent avec impatience une autre décision à même de les sortir du marasme régnant après les dommages subis lors des intempéries qui ont endommagé leurs cultures. En effet, beaucoup d'entre eux souhaitent voir le gouvernement prendre la décision salvatrice d'obtenir des crédits afin de couvrir les coûts des semences. Après l'indemnisation des dégâts et le report du remboursement des crédits, les agriculteurs veulent se remettre à semer afin, expliquent-il, de reprendre leurs activités et surtout participer de nouveau à l'effort national de développement de l'agriculture en général et des cultures céréalières en particulier.
En fait, il y a lieu de rappeler que la Caisse nationale des assurances agricoles (Cnma) a fait savoir, il y a environ trois semaines qu'une partie des agriculteurs touchés par les caprices du climat, notamment la grêle ayant endommagé leurs cultures en 2022 viennent d'être indemnisés. Une autre partie a déposé les dossiers d'indemnisation qui ne tarderont pas à être traités. Les agriculteurs ayant déjà reçu les indemnisations sont au nombre de 14, a fait savoir la Cnma tout en précisant que les dommages subis sont essentiellement dus à la grêle. Ces dédommagements viennent ainsi d'être renforcés par une autre décision de différer le remboursement des crédits obtenus dans le cadre du dispositif RFIG.
Par ailleurs, notons que le secteur agricole bénéficie de toute l'attention du gouvernement qui a pris, récemment, d'autres décisions en direction des agriculteurs dans les zones montagneuses. Dans ces régions, l'irrigation représente un souci majeur pour toutes les activités. C'est ainsi que ce volet a bénéficié d'aides financières touchant toutes les phases et les moyens de l'arrosage, notamment le forage, la canalisation, l'entretien des retenues collinaires et les barrages. À rappeler, à cet effet, que certains barrages destinés à l'irrigation connaissent une situation invraisemblablement dramatique, à l'instar du barrage de Djebla, situé dans la commune de Ouaguenoun. Cette belle infrastructure construite à la fin des années 60, a grandement participé à l'essor de l'activité agricole dans les plaines de cette localité durant les années 70 et la première moitié des années 80.
Puis, en un clin d'?il, l'activité connaît un déclin total. Les agriculteurs activant aux alentours de ce barrage se reconvertirent.
Le barrage se retrouve, ainsi, abandonné et en proie à l'envasement. Ces dernières années, faute d'activité agricole, le barrage de Djebla reste rempli et plein durant toute l'année. Il n'est utilisé que par les vendeurs d'eau à l'aide de citernes, vendues à 3 000 dinars durant la saison estivale.
Aussi, les récentes décisions prises par l'Exécutif gouvernemental pourraient aider les agriculteurs de toute cette zone à reprendre leurs activités et ainsi relancer l'agriculture dans cette plaine, qui s'étend de Fréha, à l'est de la wilaya de Tizi-Ouzou, à Sidi Naâmane, à l'Ouest, et, bien évidemment, permettront au barrage de Djebla de justifier pleinement sa vocation et sa raison d'être.


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