Les agriculteurs de Tanzart demandent leur désenclavement

Cela fait des années que les agriculteurs de la région de Tanzart, située entre les communes de Aïn Azel et Salah-Bey au sud de Sétif, revendiquent l'ouverture de routes menant vers leurs terres agricoles. En effet, dans des correspondances adressées aux autorités compétentes, ils ne cessent de revendiquer le désenclavement de leur région, en vain.L'impraticabilité des chemins escarpés ouverts envenime la vie des agriculteurs qui ne savent pas à quel saint se vouer. Ils disent que cet état des routes rend leurs déplacements difficiles, voire impossible parfois, notamment après chaque pluie. Les habitants de Tanzart ont par ailleurs, demandé de bitumer l'ancienne route reliant Salah-Bey à Aïn Azel reliant du temps de la colonisation l'ex-Ampère (Aïn Azel) à Pascal (Salah-Bey).
Il est à noter que la route longue de 20 km est bitumée au niveau du tronçon de 16 km reliant Salah-Bey à Ifrat. Cependant, l'autre tronçon de 4 km, relevant de la daïra de Aïn Azel, reste toujours impraticable et compromet aussi l'activité touristique au niveau de la région. Cela fait quelques années, l'APC a aménagé un site touristique au niveau de Bouabada, cependant, ce dernier reste fermé à cause de l'absence d'une route permettant de s'y rendre.
Des représentants des habitants qui ont pris attache avec nous, ont indiqué qu'ils ont plusieurs fois saisi l'APC, cependant, aucun projet n'a été concrétisé sur le terrain. "Cette situation qui dure depuis plusieurs décennies compromet l'essor et le développement de l'agriculture et du tourisme dans cette région à vocation agricole. Nous ne pouvons pas exploiter nos terres sans routes. Nous ne pouvons pas accéder à nos parcelles de terrain.
Les travailleurs et les différents partenaires boudent cette région à cause de l'impraticabilité des routes qui sont dans un état le moins que l'on puisse dire catastrophique", nous dira un propriétaire de plusieurs hectares inexploités.
Pis encore, selon nos interlocuteurs, leur région, sise dans la partie nord de la commune est à l'instar d'autres localités marginalisées par les responsables locaux qui se sont succédé à la tête de l'APC et de la daïra de Aïn Azel depuis l'indépendance. Ils souhaitent que leurs localités soient intégrées pour bénéficier des différents programmes destinés aux zones d'ombre.

FAOUZI SENOUSSAOUI