Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a appelé, dans un communiqué, tous les agriculteurs à commercialiser leurs différents produits directement aux consommateurs, au niveau des marchés de gros et de détail à travers tout le territoire national, depuis hier dimanche et ce, dans le cadre de la lutte contre toute forme de spéculation."Dans le cadre des efforts consentis par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations pour la réglementation et la régulation des marchés, notamment dans le cadre de la poursuite des opérations de lutte contre toute forme de spéculation, le ministère annonce que les agriculteurs sont habilités à commercialiser, sans autorisation préalable et sans le recours à un mandataire, leurs différents produits directement au consommateur, au niveau des marchés de gros et de détail à travers tout le territoire national et ce, à partir de dimanche 5 septembre 2021", précise la même source.
Les prix des fruits et légumes enregistrent ces derniers jours une nouvelle hausse. Les tarifs des produits agricoles frais ont quasiment doublé, voire triplé pour certains en l'espace d'un mois. Pourtant, la plupart de ces légumes sont de saison. La mesure décidée par le ministère du Commerce favorisera-t-elle la baisse des prix. Rien n'est moins sûr. Selon certains mandataires, cette envolée des prix par une récolte insuffisante, voire faible pour cette période.
Ils anticipent, même, la poursuite de cette hausse. Mais pour certains experts, l'ampleur de l'inflation ne peut s'expliquer par l'inadéquation de l'offre à la demande, ni par l'expansion de la masse monétaire, ni par l'évolution des prix mondiaux des produits de base importés.Il convient plutôt d'en rechercher les causes profondes dans les dysfonctionnements du marché et notamment celui des produits agricoles frais, caractérisé par une traçabilité limitée des transactions et une faible régulation.
L'instabilité des prix est devenue désormais "l'une des caractéristiques du fonctionnement de l'économie algérienne". Les différentes stratégies mises en ?uvre par les ministres qui se sont succédé au département du Commerce n'ont pu atténuer un tant soit peu l'instabilité des prix sur le marché national.
La non-maîtrise du secteur de la distribution constitue également un facteur qui a provoqué une instabilité des prix. Des experts évoquent une multitude d'intervenants dont une grande partie ne possède même pas un minimum de professionnalisme susceptible de donner à l'activité une certaine stabilité.
Dans son programme d'action le gouvernement s'engage à mettre en place, entre autres, les outils et les mécanismes nécessaires pour assurer une meilleure organisation et un encadrement du commerce intérieur, dont les principaux objectifs consistent en la lutte contre le commerce informel, l'assainissement du marché et la moralisation de l'acte de commerce, la densification des équipements commerciaux.
Le plan d'action évoque, aussi, la mise en place d'un programme d'urgence portant sur l'exploitation de 656 marchés couverts et de proximité inexploités ainsi que la mise en exploitation des 51 972 locaux réalisés dans le cadre du programme 100 locaux par commune, l'achèvement de la réalisation des marchés de gros à vocation régionale, ainsi que le développement de la grande distribution.
M. R.
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Posté Le : 06/09/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Meziane RABHI
Source : www.liberte-algerie.com