Les agriculteurs accusent la direction des forêts

Les exploitants agricoles collectifs des fermes Horri Djillali et Hafif Ali dans la commune de Aïn Témouchent ont longtemps attendu la réalisation d'une route pour désenclaver les 43 hectares de terre dans leurs exploitations agricoles et lancer le développement rural et agricole.
«Nous avons demandé auprès de l'APC, de la direction des services agricoles et de la direction des forêts de Aïn Témouchent depuis une décennie au moins l'aménagement d'une piste d'une longueur de 9 km. Plusieurs exploitants parmi nous ont délaissé leurs terres et d'autres ont refusé de s'y sédentariser pour d'autres raisons sociales. Les promesses étaient nombreuses mais rien de concret n'a été constaté», a déclaré jeudi dernier l'un d'entre eux, en montrant des photos. Déperdition scolaire En outre, ils ont énuméré les contraintes sociales. En tête d'affiche se positionne la déperdition scolaire parce que des dizaines d'enfants scolarisés de ces fermes ont quitté l'école à cause du manque de transport. En période de pluie, la piste devient inaccessible et il faut souffrir pour évacuer un malade nuit ou jour vers les urgences médicales. Dans ce contexte, le directeur des services agricoles de la wilaya de Aïn Témouchent a été très clair : «Certes la route est le nerf du développement agricole et rural. Ces terres sont très rentables, mais sa réalisation n'entre pas dans nos attributions». Ainsi, notre source ajoute que les exploitants concernés ont entamé des démarches auprès de la direction des forêts locale. Un de ses responsables nous a répondu : «Il faut planter des olivier. Or nous avons une terre céréalière et la précédente expérience de plantation d'arbres fruitiers a échoué car nous n'avons pas d'eau pour l'irrigation.»