Depuis des années déjà, le mois de Ramadhan est devenu synonyme de
violence, d'agressions avec des armes blanches et crimes. La délinquanace n'a pas observé de trêve en ce mois de piété
et de solidarité, tout au contraire.
Les grandes villes sont les plus touchées par ces crimes et ces délits
qui ont semé angoisse et terreur sur les habitants, au point où les gens font
aujourd'hui très attention en marchant dans la rue, regardant à gauche et à
droite et derrière eux, de peur de voir un groupe d'énergumènes surgir de nulle
part. Rixes, agressions, accidents de circulation mortels, vols, coups et
blessures volontaires et absence du contrôle de soi… ces facteurs majeurs ont
provoqué durant les dix premiers jours de Ramadhan des dizaines de victimes. Ainsi,
depuis le début du mois de Ramadhan, trois crimes et plus de 200 agressions à
l'arme blanche ont été enregistrés à Oran. Contusions graves, blessures
aggravées à l'arme blanche ou à l'aide d'objets contondants sont parmi les
principaux types d'agression. Les victimes sont âgées entre 16 et 65 ans. La
plupart des agressions sont commises dans les quartiers populaires de la ville,
réputés pour être des quartiers chauds, à l'exemple de M'dina
Jdida, Haï Nasr (ex-Derb) et Haï Yaghmoracen (ex-St
Pierre).
Toutefois, la violence n'est plus l'apanage de ces quartiers défavorisés,
elle s'est généralisée à tous les secteurs même les plus huppés de la ville. Les
bureaux de poste et les banques sont également les lieux de prédilection des
voleurs où des centaines de salariés et des retraités ont été des proies
faciles. Même les commerçants ne sont pas épargnés par les agresseurs qui
poussent l'audace de les attaquer au vu et au su de tout le monde. Les
procédés sont les mêmes, l'agresseur utilise souvent une arme blanche pour
menacer sa victime afin de la délester de tout ce qui pourrait représenter une
valeur pour le voleur.
Les automobilistes, eux, sont également devenus des cibles de choix pour
les voleurs. Dès lors, le conducteur surveille non seulement sa conduite mais
également les alentours afin de ne pas se faire voler son véhicule à un moment
d'inattention. De telles situations ont renforcé la règle du «chacun pour soi»,
plus personne ne veut jouer au héros car l'agresseur, lui, n'hésitera pas à
utiliser «ses armes».
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Posté Le : 10/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com