Algérie

Les agréments font toujours parler d'eux: 172 pharmacies radiées du registre de commerce en 2021



? Le Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo), n'arrive, toujours pas à digérer les propos du sénateur, Abdelouahab Benzaïm. Ce dernier continue par contre de défendre l'idée de revoir l'octroi des agréments pour les pharmaciens. Une procédure qui, selon sa déclaration, est suspendue depuis 2006, au moment, dit-il, où l'Université algérienne forme 2.000 pharmaciens par an.Le sénateur a répondu par voie de presse et par le biais de son compte ‘Facebook' au Syndicat des pharmaciens, en précisant que «ce blocage» a généré l'émergence des affaires dans l'octroi des agréments. Ces derniers sont ainsi vendus et loués à des prix exorbitants principalement par des pharmaciens à la retraite ou les personnes âgées ainsi que les familles des pharmaciens décédés, sur la base que les crédits ou la base commerciale est transférée automatiquement aux héritiers». Dans une déclaration faite à un site électronique et qui a été publiée sur son compte ‘Facebook', le sénateur a confirmé avoir adressé une lettre officielle au membre du gouvernement, demandant à l'Etat de reprendre le droit d'accorder des agréments et à titre gratuit aux nouveaux pharmaciens. Et ce, pour mettre fin au phénomène de l'achat et de la vente des agréments. Il a même exigé une enquête sur cette question auprès du ministère de la Santé ainsi que le ministère l'Industrie pharmaceutique.
Messaoud Belambri, président du Syndicat national algérien des pharmaciens des officines, a affirmé, à travers des précisions, rendues publiques, qu'il faut d'abord poser des questions et trouver des solutions en aidant les propriétaires de pharmacies à surmonter les difficultés. Et de préciser que le secteur officinal connaît une saturation éprouvante, les officines sont au bord de l'asphyxie et de la faillite.
En soulignant que pas moins de 172 officines ont annulé leur registre de commerce en 2021, en Algérie. Et ce, entre cessation, vente et décès, selon les données fournies par le Centre national des registres de commerce (CNRC). M. Belambri a cité l'exemple de la France en précisant qu'il y a juste quelque temps, une officine fermait chaque trois jours par cession du fonds de commerce, ceci a ébranlé toute la classe politique et le parlement s'est autosaisi de la question en interpelant le ministère de la Santé pour demander une enquête sur ces fermetures inquiétantes car cela menaçait la stabilité du service de santé publique». Il ajoute qu'ils ont plutôt cherché les véritables raisons «économiques» de ces fermetures, en essayant de trouver les moyens de stabiliser la profession et rassurer les pharmaciens. Et de poursuivre «personne n'a dit que la cession des officines était illégale et personne n'a accusé le pharmacien d'enrichissement inacceptable ou immoral». Le président du SNAPO a tenu à préciser que la loi sanitaire, 18-11, dans son article 249, stipule que le pharmacien est l'unique propriétaire et gestionnaire du fonds de commerce de la pharmacie d'officine dont il est titulaire. Et de souligner en outre que c'est la loi sanitaire qui parle de «fonds de commerce de l'officine».
Pour rappel, les deux organisations le CNOP et le SNAPO ont précisé lors d'une conférence de presse tenue mardi dernier, que les officines après le décès ou le départ à la retraite, sont régies par des conditions fixées par le code du commerce, et suivent des procédures notariales rigoureuses. Dans les procédures de la cession et de changement de titulaire entre pharmaciens, les notaires appliquent strictement la réglementation et l'avis du Conseil de l'ordre est requis, et est indispensable auprès de tout cabinet notarial ou direction de la Santé avant tout changement de l'exploitation d'une officine. Et d'affirmer, en outre, qu' «aujourd'hui, nous avons surtout besoin de revoir la formation, c'est-à-dire former selon une planification et les besoins. Nous formons 2.000 pharmaciens par an, alors qu'on a le droit d'effectuer 400 à 500 installations pour la même période considérée. Nous sommes en train de produire des chômeurs dans le secteur de la Pharmacie, ont-t-ils souligné.


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