Algérie

Les agents de voyages bénéficient du taux réduit de l'IBS



Les agents de voyages bénéficient du taux réduit de l'IBS
La loi de Finances qui est entrée en vigueur le 1er janvier, a modifié les dispositions de l'article 150 du code des impôts directs et taxes assimilées en y incluant les activités touristiques inclusives. L'article dispose donc que «le taux de l'impôt sur les bénéfices des sociétés est fixé à 19% pour les activités de production de biens, le bâtiment et les travaux publics ainsi que les activités touristiques et les activités des agences de tourisme et de voyages activant dans le domaine du tourisme national et du tourisme réceptif». Cette revendication longtemps portée par les intervenants dans le secteur a connu enfin la conclusion attendue. Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Amine Hadj Saïd peut maintenant exiger des opérateurs davantage d'efforts pour promouvoir la destination touristique algérienne.Mi-décembre, le ministre avait expliqué que «ce qui nous intéresse au premier chef, ce n'est pas tant de promouvoir une destination touristique concurrentielle, mais une destination touristique qui soit exceptionnelle». Il appellera les différents opérateurs à «tirer profit des expériences des pays leaders dans le domaine du tourisme, notamment le tourisme balnéaire, et d'éviter les erreurs commises par ces derniers, notamment en ce qui concerne la réalisation de méga projets touristiques».Si la majorité des hôteliers se réjouissent de cette nouvelle vision de la part des pouvoirs publics, les responsables des agences de voyages n'ont pas encore exprimé leurs points de vue. Il est vrai qu'en Algérie, la majorité si ce n'est la quasi-totalité des agences de voyages se sont transformées en vendeurs de billets d'avion ou, dans le meilleur des cas, comme agents de voyages tournés vers les cultuels, à savoir Omra et Hadj. Cette nouvelle donne fiscale est une opportunité pour ceux qui veulent investir le créneau et proposer des destinations nationales réputées et prisées autant par les Algériens que par les étrangers. Timimoun, Tamanrasset et Djanet sont des destinations qui restentappréciées. Cependant, le touriste algérien continue à privilégier la destination Tunisie pour ce qu'elle offre comme rapport qualité prix et qualité de services. En effet et selon un bilan de l'Office national tunisien du tourisme (Ontt) et en dépit de la précarité politique et sécuritaire en Tunisie, les professionnels du tourisme pensent que l'année 2013 sera clôturée avec environ 1 million de touristes algériens, soit une hausse de 5% par rapport à 2012.Selon la même source, la Tunisie reste la destination privilégiée des touristes algériens, avec un taux de 52% de leurs départs à l'étranger sur un total de 1 900 000 touristes algériens qui voyagent à l'étranger chaque année.Selon un document de l'Office national du tourisme tunisien (Ontt), présenté à l'occasion du 41e séminaire des représentants de l'Office à l'étranger, la destination Tunisie a accueilli, du 1er janvier jusqu'au 20 novembre 2013, près de 767 000 touristes algériens, enregistrant une hausse de 5,9% par rapport à la même période de l'année 2012. Par rapport à 2010, année de référence pour le tourisme tunisien, l'écart est toujours négatif avec une baisse de 16,1% du nombre de touristes en provenance d'Algérie. Pour l'été 2014, le document reconnaît qu'il est très tôt pour évaluer les réservations, car le marché algérien est «le marché de la dernière minute par excellence», relevant, néanmoins, que le booking dépendra de l'amélioration des conditions sécuritaires en Tunisie. Selon l'analyse de l'Ontt du marché algérien, la demande touristique sur la Tunisie est caractérisée par la prédominance du tourisme familial avec un hébergement hors des hôtels.Les professionnels algériens devront donc profiter des différents avantages que leur accorde la législation algérienne s'ils veulent que les Algériens passent leurs vacances chez eux. Il ne reste qu'à l'espérer.A. E.




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