Les agents de la Protection civile solidaires de leurs camarades suspendus

Afin d'exiger la réintégration de leurs collègues suspendus par la tutelle et l'annulation de la procédure de justice engagée à leur encontre, des dizaines de pompiers de la wilaya de Béjaïa ont manifesté, hier après-midi, à travers les rues de la capitale des Hammadites.Après avoir observé un rassemblement de protestation devant l'unité principale de la Protection civile de Béjaïa, sise au quartier des quatre chemins, les sapeurs-pompiers contestataires ont improvisé une marche pacifique vers le siège de leur direction de wilaya, sise à la cité Tobbal.
Une fois sur les lieux, les manifestants ont tenu un autre sit-in devant l'entrée principale de leur direction, brandissant des pancartes portant leurs revendications socioprofessionnelles.
Quelques minutes plus tard, ils décident de reprendre leur marche pour se diriger vers le siège de la wilaya où ils observeront à nouveau un rassemblement de protestation. Vêtus de leur uniforme, les protestataires se sont amassés devant le portail principal du siège de la wilaya bordant la rue de la Liberté Hocine-Aït Ahmed.
"On ne vous demande pas de faveurs, on demande nos droits", "Des premiers intervenants, des derniers récompensés", "L'annulation immédiate de la décision de suspension de 230 agents", "Pour la réintégration immédiate des agents suspendus" sont les principaux mots d'ordre scandés.
Au-devant de la foule, des agents arborent des slogans qui en disent long sur la frustration et la colère qui se sont emparées de cette corporation. "Je ne suis pas un esclave !", "El khobza ne nous fait pas peur, le gaz lacrymogène non plus !", lit-on sur les écriteaux brandis par certains manifestants.
"Nous avons profité de notre journée de récupération pour venir manifester au chef-lieu de wilaya. Nous sommes venus des différentes localités de la région pour réclamer nos droits socioprofessionnels et exiger la réintégration immédiate de nos collègues suspendus arbitrairement, dont sept agents de la wilaya de Béjaïa", a déclaré un jeune pompier de l'unité opérationnelle de la daïra d'Adekar, rencontré devant le siège de la wilaya.
Il a tenu à souligner, par ailleurs, que " par respect aux obligations professionnelles propres à notre corps constitué, nous avons préféré sacrifier notre journée de repos et la consacrer à cette action de protestation, et ce, pour ne pas pénaliser nos concitoyens".

KAMAL OUHNIA