Algérie

Les agents de la DCP exigent une protection policière



Les fonctionnaires et agents de contrôle relevant de la Direction du commerce et contrôle des prix (DCP) de Bouira ont organisé, hier, un rassemblement devant le siège de leur direction pour protester et dénoncer les agressions dont ils sont victimes et réclamer une protection policière au cours de leurs missions.Ainsi, ils étaient plusieurs dizaines de fonctionnaires à participer à ce sit-in de solidarité avec leur collègue agressé durant l'exercice de ses fonctions durant l'Aïd, par un boulanger indélicat à Raffour, localité sise à 50 kilomètres à l'est de Bouira. Selon le coordonnateur de la section syndicale UGTA, Abderrazak Khelif, les faits se sont déroulés le premier jour de l'Aïd, lorsque deux contrôleurs ont remarqué qu'un boulanger réquisitionné avait baissé rideau. "Ces deux agents, voulant s'enquérir de la situation, ont demandé à voir le propriétaire de la boulangerie afin de lui dresser et lui remettre un procès-verbal", indiquera le syndicaliste. Et de poursuivre : "Après avoir tenté de comprendre les raisons ayant poussé ce commerçant à fermer boutique, nos collègues ont été menacés et intimidés et l'un d'eux a été agressé physiquement par ce commerçant." Selon lui, les deux victimes ne faisaient que leur travail. "D'un côté, les citoyens nous reprochent injustement de ne pas faire respecter la loi et d'un autre nous nous faisons tabasser par les commerçants. C'est absurde !", a-t-il fait remarquer, désabusé. Pour d'autres fonctionnaires, cette agression est loin d'être un cas isolé. "Chaque jour que Dieu fait, on se fait insulter, menacer et comme ce fut le cas vendredi dernier, agresser", a-t-on fait remarquer. Pour les protestataires, une protection policière dans leurs tournées d'inspection est devenue indispensable. Ainsi, à en croire M. Khelif, plusieurs demandes et requêtes ont été introduites auprès des autorités concernées, dans le but d'assurer à ces agents une protection policière, comme c'est le cas au chef-lieu de la wilaya. En vain. "Nous exigeons d'être accompagnés par des agents de l'ordre, lors de nos inspections. Hélas, c'est un fait avéré, certains commerçants ne connaissent que la force dissuasive pour nous laisser travailler en paix", a-t-il déploré. Il y a lieu de souligner qu'une plainte pour coups et blessures volontaires a été déposée contre le commerçant
indélicat.
RAMDANE BOURAHLA


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