Décidément, la situation de révolte populaire exemplaire depuis le 22 février dernier n'est pas sans conséquences sur le fonctionnement des institutions et des administrations. Ce sont les agents et inspecteurs du contrôle de la qualité et des prix de la direction du commerce d'Oran qui en ont donné la preuve dernièrement. Tenant un rassemblement de protestation devant le siège de la DCP, ces personnels ont exprimé leur inquiétude et leurs craintesà l'approche du mois de Ramadhan. En effet, une instruction ministérielle aurait demandé que durant le mois de Ramadhan les contrôles des commerces et des lieux de restauration soient intensifiés et surtout menés également de nuit. La vie nocturne durant ce mois et donc commerciale est très intense, mais pour les inspecteurs en "plein Hirak", ils ont tout simplement peur d'être confrontés à des réactions d'hostilité ou au pire de se retrouver devant des refus de procéder à leur travail. Dès lors, ces agents, tout en déclarant ne pas refuser de faire leur travail, expliquent qu'en l'absence de mesures de sécurité et de protection, ils ne pourront pas assumer leur tâche, le tout en plein Hirak. Cette question de sécurité et de protection des inspecteurs de contrôle n'est pas nouvelle, elle est même récurrente. Par le passé, des actions de protestation avaient déjà été observées pour attirer l'attention des pouvoirs publics et de la hiérarchie sur les cas d'agressions. Le Hirak, certes, a créé une nouvelle donne dans l'ensemble de la société, avec des citoyens qui n'entendent plus se laisser faire, et face à des "représentants de l'administration", l'incertitude peut exister.
D. LOUKIL
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Posté Le : 29/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : LOUKIL D
Source : www.liberte-algerie.com