Algérie

Les agents d'entretien crient à l'injustice



Pour ces employés que nous avons rencontrés, la situation est critique, alarmante et insupportable à tous les niveaux.Répartis en groupes à travers la ville de Chlef, vêtus chacun d'un gilet orange sur lequel on peut lire DTP (direction des travaux publics), ils sillonnent quotidiennement les rues et les ruelles afin de les nettoyer et les entretenir, et les rendre ainsi propres et agréablement praticables.
Mais dans quelles conditions '
Pour ces employés que nous avons rencontrés en ce début du mois de Ramadhan en pleine activité, la situation est critique, alarmante et insupportable presque à tous les niveaux. "Nous commençons notre boulot vers 6h du matin pour l'achever aux environs de 15h dans de très mauvaises conditions pour toucher mensuellement, un salaire de misère qui ne dépasse pas les 18 000 DA chacun", diront d'emblée plusieurs d'entre eux avec grogne et indignation.
Sous un soleil de plomb et en pleine poussière, ces misérables qui ne cessent de crier à l'injustice et de tirer à boulets rouges sur leurs responsables hiérarchiques, racontent leur pénible vie professionnelle qui est faite de misère, de dégoût et de lassitude. "Non seulement nous procédons au nettoyage quotidien des routes de la ville, mais également nous entretenons les jardins et les espaces publics uniquement avec les moyens du bord comme vous le voyez. Nous manquons cruellement d'équipements de travail comme par exemple les gants, les masques ou encore les casques de sécurité entre autres. Ce manque de moyens indispensables à notre activité professionnelle délicate, voire dangereuse, se répercute négativement sur la santé de chacun de nous.
Nous sommes régulièrement confrontés à des maladies dont les répercussions sont dans la plupart des cas graves et mêmes chroniques", ajoutent encore nos mêmes interlocuteurs.
Face à ces nombreux problèmes mais aussi à une situation financière difficile car il est impossible pour chacun d'eux de joindre les deux bouts, surtout en ce mois de carême où les prix des produits alimentaires connaissent une envolée inimaginable, ces employés interpellent le wali afin que la date du versement de leurs salaires soit avancée. Enfin et compte tenu de la situation sociale dérisoire de chacun d'eux, ces derniers souhaitent faire partie des bénéficiaires du couffin de Ramadhan, ce qui permet ainsi à leurs familles de pousser un ouf de soulagement.
AHMED CHENAOUI


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