Les dépassements
de certaines agences de voyages semblent préoccuper les services concernés par
la réglementation dans la wilaya d'Oran. Une série de mesures vient d'être
prise pour prévenir la reproduction du scénario du hadj 2010 où des centaines
de hadjis avaient été arnaqués par des voyagistes. Ces
hadjis, souvent très âgés, qui avaient payé au prix
fort leur pèlerinage, avaient été abandonnés à leur arrivée aux Lieux Saints. Les
nouvelles offres Omra proposées par les voyagistes
sont passées à la loupe par la direction du Tourisme et de l'Artisanat. Les
agences de voyages qui seront épinglées pour «manquements à leurs obligations
professionnelles» pourront perdre définitivement leurs agréments. La publicité
mensongère faite par les agences non agréées fait l'objet d'une enquête
diligentée par les services concernés. Les services concernés promettent un
assainissement du secteur des «rabatteurs». Les «rabatteurs», souvent des
boîtes non agréées, doivent leur existence aux agences agréées ayant le quitus
pour participer aux opérations de la
Omra et du pèlerinage. Les 62
voyagistes de la wilaya d'Oran sont tenus depuis le début 2011 à se conformer
aux nouvelles conditions et modalités d'exploitation et de création des agences
de tourisme et de voyages du dernier décret exécutif promulgué le 14 juillet 2010.
Le nouveau décret
instaure des règles strictes pour l'exercice de cette profession dans le but de
mettre fin à l'anarchie qui prévaut dans le secteur. La nouveauté réside dans
l'instauration d'un cahier des charges relatif à l'exploitation d'une agence de
tourisme et de voyages.
Le nouveau cahier
des charges comporte 27 conditions à respecter par les voyagistes. Le principal
point concerne l'obligation faite aux agences de fournir des prestations de
qualité et l'exécution des engagements d'un «plan qualité tourisme». Les
agences de voyages sont aussi tenues de s'engager à s'interdire tout recours à
la publicité mensongère sur les prix ou les prestations. La demande d'une
licence d'exploitation doit comporter l'engagement du demandeur à exercer
l'activité conformément à la loi et à l'éthique de la profession. La durée de
la licence est fixée à trois années, renouvelables pour la même période, incessible
et intransmissible. La licence peut faire l'objet d'un retrait et son
renouvellement refusé pour différents motifs, en particulier le manquement
avéré aux obligations professionnelles, le non-respect des règles de la
profession, la transgression des engagements vis-à-vis des clients et des tiers
et la non conclusion avec chaque client traité d'un contrat de tourisme et de
voyage. Il est à noter que près de 200.000 Algériens partent chaque année
effectuer la Omra
au Lieux Saints et 36.000 autres pour accomplir le Hadj.
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Posté Le : 20/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com