«Les Africains vont bientôt concurrencer les cyclistes occidentaux»

Le coordinateur technique de la Fédération algérienne de cyclisme (FAC) le Français Michel Thèze, a indiqué à Sétif que «les coureurs africains vont bientôt concurrencer les cyclistes occidentaux». «Lors des cinq dernières années, nous avons pris conscience du potentiel assez riche des athlètes africains et, aujourd'hui, nous avons l'équipe sud-africaine MTN-Qhubeka qui va participer au Tour de France», a déclaré Michel Thèze.Ancien directeur technique au Centre mondial du cyclisme (CMC), Michel Thèze juge également possible que deux ou trois coureurs africains viennent bientôt concurrencer les cyclistes occidentaux sur le Tour de France.«J'ai déclaré il y a de cela trois ans, que l'idéal serait qu'une équipe se crée sur le continent et qu'elle participe à des courses en Afrique et en Europe. Aujourd'hui, c'est chose faite avec cette formation sud-africaine, composée de coureurs ayant déjà participé au Tour d'Algérie», a-t-il dit.Le technicien français n'a pas tari d'éloges sur le coureur algérien Youcef Reguigui, sociétaire de l'équipe MTN Qhubeka, considéré par tous les spécialistes comme le plus grand espoir du cyclisme algérien.«J'étais parmi les personnes qui ont encouragé Reguigui à partir courir dans cette formation sud-africaine. C'est un exemple pour tous les coureurs algériens qui arrivent en force», a fait savoir Michel Thèze qui a découvert le Britannique Christopher Froome, vainqueur du Tour de France 2013.«En multipliant les courses de plus en plus attrayantes sur le continent, comme c'est le cas pour le Tour d'Algérie, les Fédérations africaines permettent à la fois aux coureurs de progresser et aux acteurs du cyclisme mondial de découvrir les talents africains», ajoute Michel Thèze.Parlant de l'évolution des coureurs érythréens qui arrivent à intégrer les meilleures équipes africaines et européennes, Michel Thèze s'est dit «pas surpris du niveau atteint par ce pays».«Depuis 2007, les pays de l'Est de l'Afrique comme le Rwanda, l'Ethiopie, l'Erythrée ou le Kenya, ont comblé leur retard sur ceux de l'Afrique de l'Ouest (Sénégal, Burkina Faso) et du Maghreb (Maroc, Algérie), pour produire aujourd'hui les meilleurs coureurs du continent», explique-t-il.«Le niveau d'ensemble a énormément progressé. Quand les coureurs professionnels européens viennent en Afrique, ils sont toujours très étonnés. A l'avenir, certains coureurs vont intégrer des équipes européennes», a conclu le technicien français.