Algérie

Les affrontements se poursuivent à Ali-Mendjeli



Les affrontements se poursuivent à Ali-Mendjeli
Les affrontements entre bandes armées à la nouvelle ville Ali-Mendjeli ont repris, hier, de plus belle après une trêve qui aura duré 48 heures. Les belligérants ont cessé les hostilités que quelques heures seulement, le temps de "reprendre des forces", nous dit-on sur les lieux, avec un certain humour, même si la situation actuelle ne prête guère à l'amusement. En effet, dès les premières heures de la matinée, des dizaines de jeunes divisés en deux groupes se sont rassemblés et se scrutaient chacun de son côté du quartier où est située l'Unité de voisinage (UV9), avant de commencer à échanger les insultes. Il aura suffi de quelques minutes pour joindre l'acte à la parole. De loin, on pouvait apercevoir les antagonistes munis de barres de fer, de sabres, de fusils harpon et de cocktails Molotov, commençaient à s'affronter, mais on ne pouvait, en aucun cas, se rapprocher, par crainte d'être pris en plein milieu de la bagarre qui avait lieu, rappelons-le, sous l'?il passif de la police. Une situation qui fera réagir les habitants du quartier, lesquels ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, l'on craint, aujourd'hui, que ces événements ne dégénèrent et se transforment en guérilla urbaine.Ça a failli être le cas en janvier dernier lorsque des émeutes ont éclaté à cause d'une vieille rancune pour un parking qui était remontée à la surface. Rappelons-le, pendant plusieurs jours, des centaines de jeunes armés de sabres, de haches et de cocktails Molotov se sont affrontés, sans aucun répit. On était à la veille d'une échéance électorale (élection présidentielle), et les autorités locales avaient, alors, reçu l'ordre de n'intervenir sous aucun prétexte. Cette passivité, on pouvait donc la justifier par un climat social et politique des plus fragiles. C'est loin d'être le cas aujourd'hui. Pourtant, les forces de l'ordre ne font rien pour faire cesser cette violence. "Que fait la police '", s'interroge un habitant de la cité. Et de poursuivre : "Ils sont là toute la journée à regarder des jeunes armés s'entre-tuer mais ils n'interviennent pas." En effet, un important dispositif, une trentaine de véhicules antiémeutes, en l'occurrence, a été mis en place lundi dernier, après que les premières échauffourées eurent éclaté. Ce dispositif a même été renforcé par plusieurs unités de la garde républicaine ainsi que de celles de la sûreté d'El-Khroub. Mais aucune arrestation n'a été enregistrée ! Ces affrontements, qui durent depuis lundi dans la nuit, ont causé d'importants dégâts matériels et plusieurs personnes ont été blessées.Selon le dernier bilan des services de l'hôpital Dr-Bencherif, une cinquantaine de jeunes y ont été admis pour des blessures plus ou moins graves. Un homme a même été attaqué avec une hache.




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