Aux premières heures de la matinée d'hier, le calme reprit ses droits, RasEl-Oued, qui a connu la tourmente pendant 4 jours, sortait de son cauchemar.Les commerces avaient levé rideau et tout semblait aller pour le mieux.L'atmosphère était alors détendue et par petits groupes les jeunes discutaientet s'enorgueillissaient d'avoir libéré 33 des leurs qui avaient été arrêtésdurant les 4 jours d'émeutes.Vers 10 heures du matin, les parents des 16 détenus qui devaient êtrejugés en cette journée du lundi convergeaient vers le tribunal. Tout le mondecroyait dur comme fer que les 16 émeutiers allaient être libérés. La rumeurcommença à circuler à Ras El-Oued: l'instruction n'était pas terminée et lejugement a été reporté. C'est alors que des groupes de jeunes commencèrent à seformer. Au quartier Mellouza, à la cité des 400 logements et au centre-villeaux alentours de la sûreté de daïra, c'est déjà de gros attroupements. Le motd'ordre n'était autre que la libération des 16 détenus. Les forces de l'ordrequi n'avaient pas baissé la garde, se redéployèrent pour parer à toute éventualité.Un ultimatum est donné par les émeutiers: si à 17 heures les détenus ne sontpas relâchés, ils menacent de mettre le feu à la ville.A partir de 13 heures, c'est la longue attente. Vers quinze heures, lesémeutiers commencèrent à rassembler pneus usagers, bouts de bois et autresobjets qui devaient leur servir de barricade. Mais plus inquiétant encore, desjeunes étaient en train de préparer des bouteilles remplies d'essence avec unbout de chiffon. Le cocktail Molotov a désormais droit de cité. 17 heurespassées, les jeunes passent à l'action. Les forces anti-émeutes les attendaientde pied ferme. La confrontation est violente, les cocktails Molotov sont jetésà bout de bras vers les policiers et gendarmes.Mais voilà qu'un mouvement de foule devint ostensible en direction de lastation d'essence Naftal. Les services de sécurité avaient senti le coup. Degrands renforts se dirigèrent vers l'endroit. L'assaut est repoussé. Les forcesde l'ordre concentrèrent leurs efforts dans la protection des édifices publics.A 19 heures 30 minutes, les confrontations continuaient et la nuit allait êtrelongue.
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Posté Le : 08/05/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Salah Boureni
Source : www.lequotidien-oran.com