Algérie

Les affections chez les enfants, souvent mal diagnostiquées Alors qu'en milieu les moyens manquent



Les affections chez les enfants, souvent mal diagnostiquées Alors qu'en milieu les moyens manquent
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

Tout comme l'adulte, l'enfant est sujet à plusieurs pathologies d'ordre congénital ou contractées. Leurs traitements et l'efficacité de ces derniers dépend de la qualité et de la précocité du diagnostic mais aussi du suivi. Mais souvent le staff médical déplore la passivité des parents quant à des consultations périodiques dans des centres de soins. Les maux de type infectieux survenus notamment en hiver, dont les plus répandues chez les petits enfants restent les rhumes et rhinopharyngites. C'est un constat auquel sont parvenus les experts à travers des consensus voués à la prise en charge, atteste une source médicale. «Ce sont des pathologies contractées précocement en collectivité ou dans une famille nombreuse. Elles sont causées par des virus, ce qui écarte l'utilisation inutile des antibiotiques», explique un pédiatre, mettant en relief la nécessité de dissocier entre l'utilisation des antibiotiques et des antipyrétiques. Ainsi, le traitement de ce genre de maladies reste symptomatique, il fait appel à l'utilisation du sérum physiologique pour le lavage des fosses nasales, des bains tièdes et une consommation abondante de boissons. Et comme une mauvaise prise en charge pourrait entraîner des otites, celles-ci seront toutefois traitées à base d'antibiotiques. Bronchiolite, angines, gastro-entérite sont également des maladies récurrentes chez l'enfant-nourrisson, et qu'il faut prendre au sérieux et à temps lors de la manifestation des premiers symptômes, préviennent les spécialistes. «Il arrive que des parents utilisent, sans consultation préalable, des antibiotiques, ce qui constitue une absurdité dans le traitement. Car en présence virale, ce genre de médication amène à une résistance de l'organisme chez les enfants. Ainsi, il est nécessaire de solliciter un pédiatre avant toute prescription médicale aléatoire», avertit un spécialiste. Par ailleurs, des médecins évoquent quelques maladies infantiles, notamment la varicelle, la rubéole, les oreillons, la rougeole. «La vaccination contre ces pathologies restent le meilleur moyen de lutte», déclarent les médecins. A ce sujet précis, il s'avère que le nouveau calendrier national a apporté son lot de satisfactions puisque rares sont les enfants qui échappent à la vaccination, quoique des ruptures soient apparaissent de temps à autre en milieu sanitaire. En milieu scolaire, les unités de dépistage et de suivi (UDS) évoquent des pathologies «dentaires et ophtalmologiques» observées chez des écoliers. A chaque consultation périodique, des cas de strabismes et des problèmes de caries sont identifiés. le suivi reste le talon d'Achille. Si pour la paire de lunettes de correction, le problème est réglé, avec leur disponibilité chez les opticiens, il n'en est pas de même pour les appareils dentaires, indisponibles au niveau des centres de soins. Plusieurs enfants peinent pour en bénéficier. Les plus pressés se ruent vers le privé où les prix des consultations élévés. Toutefois, pour les soins, les centres prennent en charge les cas les plus «superficiels». En cas de complication, ce sont des structures spécialisées qui s'en chargent y compris le privé. En définitive, toute maladie infantile ou autre requiert un diagnostic précoce et une bonne prise en charge.


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