Algérie

Les affaires de fraude éclaboussent la rentrée politique



Les affaires de fraude éclaboussent la rentrée politique
Dans son édition d'hier, la presse a été unanime à déplorer ce climat accentué par le retour fracassant des affaires qui vont, selon des journaux, être au centre de la campagne pour la présidentielle.Les affaires de fraude fiscale, liées au procès de l'ancien ministre Jérôme Cahuzac et l'enquête sur le financement illégal de la campagne électorale en 2012 de l'ancien président Nicolas Sarkozy, éclaboussent la rentrée politique en France à quelques mois de la présidentielle. L'ouverture lundi du procès Cahuzac (ministre 2012-2013) pour fraude fiscale et les réquisitions contre Sarkozy dans l'affaire Bygmalion, alors que ce dernier est engagé dans la primaire à droite pour la présidentielle, offrent aux Français un tableau peu reluisant de l'état de l'éthique publique en France, selon de nombreux observateurs politiques. Déjà, la pré-campagne électorale a donné un aperçu sur le climat politique jugé «délétère» au moment où, à droite, les candidats à la primaire se sont engagés à couteaux tirés et, à gauche, on assiste à un déchirement en attendant la candidature ou pas du président sortant, François Hollande. Dans son édition d'hier, la presse a été unanime à déplorer ce climat accentué par le retour fracassant des affaires qui vont, selon des journaux, être au centre de la campagne pour la présidentielle. Le Figaro souligne que la question de l'impact des affaires sur les électeurs «reste ouverte», indiquant que «le nom de Nicolas Sarkozy étant associé à de nombreux dossiers depuis 2012, les réquisitions de ce lundi dans l'affaire Bygmalion ne sonnent pas comme un coup de tonnerre dans un ciel serein». «Hasard ou ironie du calendrier, le jour où s'est ouvert le procès de Jérôme Cahuzac pour fraude fiscale, le parquet de Paris a recommandé le renvoi en correctionnelle de Nicolas Sarkozy pour financement illégal de campagne électorale suite à l'affaire Bygmalion», a rappelé La Montagne, alors que le quotidien économique Les Echos a estimé que cet épisode «réactive en tout cas toute cette musique dissonante et gênante en campagne sur les affaires». Pour le journal en ligne Médiapart qui estimé que «l'heure est grave», l'ouverture du procès Cahuzac et les réquisitions «accablantes» contre Nicolas Sarkozy, ont donné un aperçu, «qui devrait nous inquiéter sur l'état de l'éthique publique en France». Le nom de Nicolas Sarkozy est cité dans plusieurs affaires dont, notamment, le scandale Tapie, les financements libyens, l'affaire du Kazakhgate, les ventes d'armes de Karachi, les sondages de l'Elysée. Son avocat a accusé le gouvernement de mener une «manoeuvre politique grossière» contre l'ancien président français. Une accusation qualifiée par le Premier ministre d'«insupportable» qui a affirmé hier sur RTL que «les mêmes qui parlent d'une autorité de l'Etat qui serait en cause (...) sont les mêmes qui par ces commentaires, dégradants d'ailleurs à l'égard de la justice, mettent en cause l'autorité de l'Etat». Les affaires ne s'arrêtent pas au niveau de Cahuzac ou de Sarkozy, on fait état de plus de 30 des proches de l'ancien président qui sont actuellement mis en examen, en attente d'être jugés ou ont été condamnés par la justice anti-corruption. Pour la gauche, avec l'affaire Cahuzac, des milieux médiatiques vont jusqu'à dire que le quinquennat de François Hollande a été terni, citant entre autres d'autres affaires comme les dossiers de l'ancien ministre Kader Arif, celui du conseiller présidentiel Faouzi Lamdaoui et les conflits d'intérêts d'Aquilino Morelle.


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