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Les affaires courantes des citoyens en attente Elus et administration occupés par les élections locales



La période précédant les élections locales du 29 novembre prochain est marquée par un arrêt presque total des activités dans les assemblées locales. Depuis le gel de signature des P/APC le 2 novembre dernier, la gestion des affaires courantes des communes est désormais confiée à l'administration locale.
Entre-temps, les anciens élus, dont la majorité se sont portés candidats à leur propre succession, ainsi que l'administration sont «plongés» dans la préparation du scrutin. Les premiers s'occupent de la campagne électorale pour tenter de séduire les citoyens alors que l'administration s'occupe de l'organisation du rendez-vous en mettant en place les moyens matériels et humains nécessaires. Dans la foulée de cette organisation, le citoyen se trouve out du jeu même s'il est au c'ur de tous les slogans brandis à l'approche de chaque élection.
Ainsi, les citoyens sont contraints d'attendre l'installation de la nouvelle assemblée issue des joutes du 29 novembre prochain pour pouvoir relancer et espérer une réponse à leurs multiples préoccupations. Depuis le gel des signatures des P/APC et leurs adjoints, la gestion transmise à l'administration reste amputée d'un véritable pouvoir qui lui permette d'agir dans des situations importantes.
«Pendant que le maire n'est pas là, c'est le secrétaire général qui gère les affaires courantes de l'APC, mais il n'agit pas dans les grandes décisions qui concernent le citoyen ou le développement local puisqu'il ne peut rien signer dans ce domaine», dira Kamel Hamza, ex-président d'APC et candidat FLN dans une commune à Alger. «Les affaires courantes sont les salaires des travailleurs, le suivi des différentes charges et le fonctionnement quotidien de l'APC.
Mais il n'y a pas de décision prise concernant la distribution de logements, ou l'attribution de marchés ou une quelconque délibération en raison de l'absence de l'exécutif», explique Djamel Bougrara, ancien vice-président et candidat au FNA dans la même APC. Cette période de vacance des postes «constitue un répit pour les projets de développement local même si le suivi est normalement assuré par les services techniques de l'APC», dira M. Hamza.
Selon lui, «les citoyens peuvent trouver réponse à leurs doléances au niveau des services concernés qui sont toujours opérationnels». En cas de catastrophe ou de problème majeur, «c'est la wilaya et le wali délégué qui interviennent pour prendre les décisions qui s'imposent», estime M. Bougrara. M. Hamza estime que «le citoyen n'est pas pénalisé durant cette période dont l'impact sera sur le rythme des projets déjà lancés, mais l'administration peut répondre aux demandes urgentes».
Pour le vice-président, «les citoyens peuvent s'adresser aux services techniques et déposer leurs requêtes dans les différents domaines mais ils sont tenus d'attendre l'installation d'un nouvel exécutif pour ouvrir les dossiers et donner l'approbation définitive», dira M. Bougrara. Au final, la signature du P/APC reste un élément essentiel sur lequel repose les affaires courantes des citoyens. Sur le terrain, le fonctionnement des collectivités locales est vraiment au ralenti. En l'absence d'un contrôle sérieux et d'une organisation rigoureuse, chaque employé travaille comme il peut.
«On travaille et on prépare les dossiers mais on ne peut pas avancer en l'absence de la personne qui approuve et valide», nous affirme un fonctionnaire. «Lorsqu'il s'agit des affaires courantes des citoyens, la signature du SG ne fait pas foi. Lui, il s'occupe de la gestion des affaires de la commune pour éviter un arrêt de cette structure mais il ne prend pas les décisions à la place des élus», dira-t-il.
L'autre élément fondamental qu'il ne faut pas négliger concerne le rôle primordial de l'administration dans la préparation du scrutin puisque «80% du travail accompli actuellement dans les Assembées communales concerne les prochaines élections locales qui verra également la mobilisation de plus de 80% de son personnel».


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