Algérie

Les affaires, c'est les affaires !



Le colonel Mouammar El-Kadhafisera ce lundi en France. C'est la realpolitik version Nicolas Sarkozy danstoute sa splendeur. Et ça fait grincer pas mal de dents dans l'Hexagone. Evidemment,le guide de la révolution libyenne nargue tout son monde à pied, à cheval etmême de sous sa tente qu'il a décidé de planter au beau milieu de Paris. Manièrede mieux faire comprendre aux Français qu'il ne débarque pas à Paris en « harrag » mais en homme d'Etat capable de poser sesconditions.La raison, on la devine. Celui que certains intellectuelsBCBG, toujours accrochés aux basques de l'eurocentrisme, critiquent, disposequand même d'arguments sonnants et trébuchants capables de faire taire toutesles voix discordantes. Un confortable compte en banque, c'est aussi et surtoutune carte de visite qui fait fondre tous les a prioriet fait courir aujourd'hui les chefs des grandes puissances. Et ce n'estsûrement pas pour rendre la politesse que Sarkozy invite à son tour en Franceun Kadhafi qui l'avait reçu en grandes pompes en juillet dernier en Libye. C'estle temps des affaires.Quant à l'arrière-goût de souffre qu'il peut laisser dansla bouche de ceux qui sont toujours en retard d'une guerre (économique s'entend),les bons vins au goût « caramélisé », il n'y a que cela pour cuver leur chagrin.Car, contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas le choix duprésident français qui est tombé sur la Libye. C'est un Mouammar El-Kadhafinostalgique à souhait, pour n'avoir pas visité la France depuis trente ans, quia préféré Paris à Pékin, Washington ou Moscou. C'est donc Nicolas Sarkozy quidoit se réjouir que le choix du guide libyen soit tombé sur l'Airbus plutôt quesur Boeing. A la clé, c'est quand même la bagatelle de 3 milliards d'euros. Ace prix, le président français est capable d'inviter El-Kadhafià planter sa tante dans la grande salle de réunion del'Elysée. Particulièrement si l'on ajoute à l'addition des avions de combats Rafale,dont la Francene cesse de faire la réclame sans réussir à en placer un à l'étranger, et unréacteur nucléaire vendu deux fois son prix à des Libyens pourtant courtiséspar des Chinois très entreprenants. Le secrétaire d'Etat aux Affaireseuropéennes, Jean-Pierre Jouyet, tentera de faireentendre la voix de la raison à ceux qui commencent déjà à crier au loup: «Iln'y a pas de contradiction entre le fait de faire entendre la voix de la France partout en ce quiconcerne la défense des droits de l'Homme et assurer notre développementéconomique».


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