La Coordination nationale des adjoints de l'Education nationale veut
renouer avec la contestation. Une rencontre nationale est annoncée au début de
cette semaine pour décider de relancer un nouveau mouvement de protestation,
pour appuyer les revendications socioprofessionnelles de cette frange. La
mobilisation de la base bat actuellement son plein parmi les adjoints de
l'Education. « Nous avons trop patienté dans l'espoir de voir nos
revendications prises en considération par la tutelle. Malheureusement, nous
n'avons eu droit en fin de compte qu'à des promesses non tenues », regrette le
chargé de l'organique de cette coordination. Notre interlocuteur soutient
qu'une action d'envergure sera entamée prochainement à travers le territoire national.
La revendication essentielle des adjoints de l'Education nationale demeure la
révision du statut particulier avec une classification de ce corps à la
catégorie 10 au lieu de 7 actuellement, et le droit à la promotion au poste de
surveillant général. Ils réclament également une réduction du volume horaire
actuellement de 36 heures par semaine, l'ouverture de cycle de formation pour
le recyclage des travailleurs de ce corps et la suppression de la permanence
des vacances scolaires pour les adjoints de l'éducation. Il s'agit aussi de la
réintégration des adjoints de l'éducation retenus en mars dernier dans les
listes d'aptitude pour bénéficier de promotion au poste de surveillant général.
Les dossiers des concernés ont été rejetés par l'administration.
La coordination avait organisé les 16, 17, 18 et 19 novembre dernier une
grève nationale pour exiger la satisfaction de ces revendications. Cependant,
le premier responsable du secteur avait signifié un non catégorique. Boubekeur
Benbouzid avait soutenu que le statut particulier ne sera ni revu ni corrigé.
Il a ajouté que ce corps devrait bénéficier d'avantages dans le cadre du régime
indemnitaire. Le dossier du régime indemnitaire des adjoints de l'éducation
sera ouvert après adoption des statuts des différents secteurs de la fonction
publique, conformément à la décision du gouvernement.
La loi va « accorder aux adjoints plusieurs privilèges », a assuré le
ministre, avant de préciser que la promotion de cette catégorie « est
tributaire » de la formation nécessaire qu'ils doivent recevoir dans le cadre
de la réforme du système éducatif. Les syndicalistes restent toutefois
sceptiques. Ils s'interrogent surtout sur la nature des privilèges promis par
la tutelle, alors que les adjoints ont été classés au bas de l'échelle des
travailleurs de l'éducation. A noter que le secteur de l'Education nationale
compte quelque 80.000 adjoints de l'éducation.
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Posté Le : 25/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com