Algérie

Les adjoints d'éducation, les superviseurs et les intendants se rebiffent



Après les conseillers d'orientation et de guidance scolaire et professionnelle, c'est au tour des adjoints et superviseurs de l'éducation nationale, ainsi que des intendants ou économes de monter au créneau pour signifier leur refus de la nouvelle grille indiciaire et surtout de protester contre leur exclusion des promotions, à l'instar d'autres corps des fonctionnaires de l'éducation. Les adjoints et superviseurs de l'éducation, qui sont regroupés au sein d'une même alliance, ont annoncé, samedi, une grève nationale pour le 23 avril prochain, laquelle sera suivie de sit-in devant les sièges des directions de l'éducation des 48 wilayas. Les deux corps de l'éducation ont décidé également d'observer une autre grève nationale le 2 mai prochain, suivie d'un sit-in national devant l'annexe du ministère de l'Education nationale au niveau de Ruisseau, à Alger. Ils ont aussi retenu de boycotter les travaux de fin d'année scolaire 2017-2018, y compris les inscriptions scolaires prochaines, ainsi que la rentrée scolaire 2018-2019, en cas de non-satisfaction de leurs revendications.Pour ce faire, les adjoints et superviseurs de l'éducation ont procédé à la création d'une alliance, samedi dernier, à Alger, lors d'une réunion entre la Commission nationale des adjoints et superviseurs de l'éducation affiliée à l'Unpef et la Coordination nationale des adjoints et superviseurs de l'éducation affiliée au SNTE. La finalité est d'élaborer une position commune à l'égard de "la sortie de la ministre de l'Education nationale relative à l'application du décret présidentiel 266/14 et la tentative d'amendement partiel et sélectif du décret exécutif 240/12". Les adjoints de l'éducation et les superviseurs d'éducation ont formulé une série de revendications, entre autres le règlement définitif des postes appelés à disparaître, notamment l'adjoint et l'adjoint principal d'éducation, l'intégration et la reclassification des adjoints et superviseurs d'éducation au grade de superviseur d'éducation, catégorie 11, conformément au décret présidentiel 266/14, et la valorisation de l'expérience professionnelle et des diplômes scientifiques.
Pour leur part, les intendants ont décidé d'une grève d'une semaine, soit du lundi 23 au 29 avril 2018, suivie d'une série d'actions, dont le boycott de la préparation du projet de budget 2018, du transfert des excédents financiers pour l'année 2017 au Trésor public, l'achèvement du bilan financier 2017 et l'envoi de divers états financiers et déclarations à la direction et au Trésor. Ces mesures ont été prises lors d'une assemblée générale de la Commission nationale des employés des services économiques, relevant de l'Unpef, tenue samedi dernier, en présence des délégués de 41 wilayas, réunis, en effet, pour apporter une réponse à la dernière mesure du ministère de l'Education jugée de nature à "approfondir l'arbitraire imposé à ce corps des travailleurs de l'éducation, tous grades confondus".
Réagissant de son côté à cette levée de boucliers des travailleurs, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a déclaré, dimanche à Tissemsilt, que la nouvelle grille permettra de traiter certains dysfonctionnements enregistrés dans le secteur de l'éducation, ajoutant que ceux-ci font actuellement l'objet d'un examen par une commission du ministère de l'Education nationale. Elle a, toutefois, déploré le fait que certaines parties n'ont pas exprimé leur satisfaction de cet acquis (nouvelle grille) et ont soulevé d'autres revendications.
A. R.
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