Algérie

Les activités culturelles inévitablement décentralisées sur le reste d



Les activités culturelles inévitablement décentralisées sur le reste d
A. LemiliJusque-là et exception faite de la ville de Constantine et commune du chef-lieu de wilaya, les autres villes de la wilaya étaient restées en marge des activités culturelles, et dans le meilleur des cas elles y étaient associées ou en bénéficiaient de façon plutôt parcimonieuse. La direction de wilaya de la culture a ses raisons pour ce faire et ces raisons, souvent, ne sont pas dénuées de bon sens, si tant est que l'absence de salles en mesure d'accueillir dans de bonnes conditions des spectacles, toutes natures confondues, relèverait néanmoins du bon sens. Il existe également une autre raison qui consiste en la désaffection d'une partie de la population, et plus particulièrement les jeunes qui trouvent assez rébarbatives les manifestations qui leur sont proposées et s'ils s'y rendent le cas échéant c'est beaucoup plus pour un chahut entre copains que pour en profiter.Il y a également lieu de souligner qu'hormis la ville du Khroub qui alittéralement profité du déplacement, voire d'un transfert de la population de Constantine tout au long de ces quarante dernières années, les dix autrescommunes de la wilaya ne sont toujours pas parvenues à se débarrasserd'une forme de ruralité qui met leur population en marge d'activités qui leur semblent tout de même étrangères ou n'étant pas symétriques avec leurculture... à eux.Nonobstant ces considérations à la limite anachroniques, depuis quelques années, la nouvelle politique de la direction de la culture a été de consacrer à l'ensemble des villes-communes limitrophes un programme soutenu de manifestations artistiques, notamment lors du mois de Ramadhan ou encore durant la saison estivale, sauf que ces tranches de temps ne sont pas indiquées pour obtenir un quelconque engouement, et pour cause une spécificité sur laquelle il n'est nul besoin d'entrer dans les détails. Les soirées du mois de Ramadhan étant consacrées par les populations à des occupations obligatoirement spécifiques et la saison estivale aux veillées de plein air, d'autant plus que celle-ci est régulièrement de plus en plus caniculaire. Pourtant, 2014 et 2015 pourraient constituer une exception dans la mesure où la commune duchef-lieu de wilaya qui est appelée à accueillir l'essentiel de l'évènement important qu'est «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» ne disposera pas, pratiquement tout au long de l'année en cours, d'espaces à même d'accueillir des manifestations artistiques et culturelles à l'exception du théâtre de plein-air. Lesdits espaces, en l'occurrence le Palais de la culture, la Maison de la culture et le Théâtre régional, seront fermés pour destravaux d'aménagement pour les uns et réhabilitation pour les autres. Il seranéanmoins très peu probable que les dix autres villes, celle du Khroubétant moins concernée du fait de la disponibilité d'un centre culturel, d'une salle de cinéma, deux salles omnisports, aient les capacités voulues pour accueillir des manifestations qui exigent désormais énormément d'espace, de moyens techniques pour une bonne prestation, mais aussi et surtout pour l'accueil du public. En somme, c'est obligatoirement le programme annuel qui sera de fait soumis à un «amaigrissement» forcé. D'où toutes les questions qui se posent légitimement sur des manifestations incontournables et que ne peuvent accueillir les onze villes de la wilaya et même des wilayas limitrophes, à savoir les festivals de jazz, du malouf, des aïssaouas, de la poésie, etc. Contactés à ce sujet, les différents commissaires de festival sont eux-mêmes dans l'expectative, sauf celui de Dimajazz qui espère encore en un report de la fermeture du TRC, sinon n'exclut pas l'idée de le délocaliser vers Alger ou la capitale de l'ouest du pays. Il y a lieu de souligner que ces fermetures sont définitivement décidées et pour preuve les travaux de démolition au sein de la Maison de la culture et du Palais de la culture ont déjà démarré.Dans l'immédiat, et qu'il existe ou non un programme, la situation est plutôtstationnaire et confirme l'idée d'une année durant laquelle l'activité culturelle sera minime, et pour cause. Ceci même si le directeur de la culture persiste et signe en disant que l'ensemble du programme prévu pour 2014 ne sera pas modifié d'un iota.A. L.




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