Les acquis de la femme algérienne, couronnement d'un militantisme ininterrompu

CONSTANTINE ? Les acquis de la femme algérienne en matière de représentativité au sein des assemblées élues sont le couronnement d'un parcours de militantisme ininterrompu, a considéré lundi soir à Constantine, la présidente de l'association Nour pour la protection et la promotion de la famille lors d'une rencontre sur La femme entre les conventions sociales et les enjeux de réussite . Les acquis de la représentativité de la femme dans les assemblées élues sont le fruit d'un travail de terrain assidu et d'un militantisme incessant et invariable des associations et d'organismes à travers les wilayas du pays à l'instar de Constantine, Annaba, Oran, Alger et dans le Sud du pays , a précisé Fatiha Teraï Baghdadi, également avocate et militante des droits de l'Homme, lors de cette rencontre organisée au théâtre régional Mohamed Tahar Fergani, dans le cadre de la célébration de la journée internationale des femmes.
Elle a, dans ce sens, ajouté que ce militantisme a le mérite d'avoir fait bouger les choses comme en témoigne, a-t-elle soutenu, les articles introduits dans le cadre de l'amendement constitutionnel de 2008, consacrant la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d'accès à la représentation dans les assemblées élues.
Mme Teraï Baghdadi a également évoqué les objectifs et les actions stratégiques de la 4ème Conférence mondiale sur les femmes organisée à Pékin en 1995 et qui a marqué, a-t-elle assuré, un tournant important dans le programme mondial pour l'égalité des sexes dans 12 domaines de préoccupation .
Elle a également affirmé que la femme algérienne a consenti des sacrifices colossaux lors des différentes conjonctures traversées par le pays, notamment durant la décennie noire .
L'avocate a souligné, par ailleurs, l'impératif de mettre en avant les acquis de la femme et son rôle dans la société, rappelant que la promotion de la femme et la réalisation de l'égalité des sexes demeure un combat au quotidien .
De son côté, l'avocate Leila Houacha a relevé que la réussite pour une femme demeure relative selon les conjonctures et les situations, soulignant l'importance de recentrer le débat s'agissant de la promotion et la protection de la femme.
Dans ce contexte, elle a cité le cas des femmes divorcées avec des enfants à charge, sans revenus et sans toit, protégées par le Code de la famille, mais dit-elle, la réalité du terrain renvoie un autre vécu .
De son côté, Houda Tabi, journaliste du quotidien d'expression arabe An-Nasr , édité à Constantine, a abordé le rôle de la femme dans le secteur de l'information, évoquant une étude conduite en 2015 par le ministère de la Communication, en partenariat avec ONU Femmes , reposant sur une approche du secteur de la communication dans le cadre d'un programme pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes.
Elle a également relevé que dans la presse écrite, la part des femmes journalistes dans l'effectif total des journalistes des titres en version papier est assez appréciable , atteignant 40%, alors qu'elle est de l'ordre de 33% en moyenne de l'ensemble des cadres de la profession, indiquant que le salaire des femmes journalistes est égal à celui des hommes, mais leur évolution professionnelle étant ralentie par des contraintes sociales.
Un programme riche et diversifié a été élaboré par le théâtre régional Mohamed Tahar Fergani, dans le cadre de la célébration de la journée internationale des femmes.