Algérie

Les acquéreurs refusent de payer les charges locatives



Au déficit flagrant d'infrastructures s'ajoutent d'autres problèmes, liés notamment à la gestion des parties communes, tels que les travaux d'entretien des cages d'escalier, la maintenance des ascenseurs, le nettoyage des trottoirs et espaces verts, le gardiennage...Annoncée en grande pompe en mai dernier, la livraison des 3016 logements AADL 1 (location-vente), lancés en 2001 au pôle urbain d'Ighzer Ouzarif (commune d'Oued Ghir, Béjaïa), n'aura finalement pas marqué la fin du calvaire des souscripteurs à ce programme qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive.
En voulant accéder à la demande pressante des acquéreurs qui attendaient avec impatience les clés de leurs appartements depuis deux décennies, les autorités de la wilaya de Béjaïa se sont empressées de livrer ce programme de logements avant même l'achèvement des travaux de voirie et réseaux divers (VRD) et la réception définitive des autres équipements publics d'accompagnement, tels que les établissements scolaires, les structures sanitaires, la station d'épuration...
À ce déficit flagrant d'infrastructures s'ajoutent d'autres problèmes liés notamment à la gestion des parties communes, tels que les travaux d'entretien des cages d'escalier, la maintenance des ascenseurs, le nettoyage des trottoirs et autres espaces verts, le gardiennage...
Bien que les responsables de l'AADL de Béjaïa aient engagé des sociétés de gestion immobilière (SGI), appelées aussi syndic de copropriété, les résidents de ces nouvelles cités d'Ighzer Ouzarif se plaignent de nombreuses défaillances constatées sur le terrain. Absence d'éclairage public, insalubrité, insécurité, ascenseurs à l'arrêt..., autant de problèmes auxquels font face ces familles livrées à elles-mêmes.
"Sur les 3016 logements attribués vers la fin du mois de mai passé, seuls 400 sont occupés par leurs bénéficiaires. À vrai dire, nous sommes dans des cités inhabitables. Les commodités les plus élémentaires font cruellement défaut dans ce site.
Le comble, c'est que la direction de l'AADL nous oblige à payer nos échéanciers depuis le 1er juin dernier", déplore Samir Ferhat, un père de famille résidant dans l'une des cités AADL implantées au nouveau pôle urbain d'Ighzer Ouzarif.
Selon notre interlocuteur, la majorité des acquéreurs de ces logements AADL refuse de s'acquitter des charges de copropriété, étant donné que les prestations y afférentes ne sont toujours pas assurées. "On a mis la charrue avant les b?ufs.
C'est vraiment scandaleux ! Personnellement, je refuse de payer ces charges locatives que je considère abusives, puisque tout reste à faire dans ces cités sans commodités", soutient, de son côté, Nabil Ferguenis, un autre acquéreur d'un logement AADL à Ighzer Ouzarif, qui refuse de vivre dans ces conditions déplorables, préférant temporiser encore jusqu'à ce qu'un minimum de confort soit garanti dans ces nouvelles cités.

KAMAL OUHNIA


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