Les douze résidents de "l'immeuble bleu" situé au centre du marché des fruits et légumes de Draâ El-Mizan, au sud de Tizi Ouzou, dénoncent l'état déplorable dans lequel se trouvent les 85 locaux commerciaux, laissés à l'abandon depuis près de vingt ans.Les habitants de l'immeuble bleu frappent à toutes les portes, leur calvaire ne faisant que s'accentuer de jour en jour. "Nous avions acquis ces logements promotionnels dans ce bloc où sont réalisés 85 locaux commerciaux. Malheureusement, ces derniers nous empoisonnent la vie.
Cela fait maintenant 18 ans qu'ils ne sont pas occupés. Pis encore, ils sont dans un état lamentable. Ils sont devenus des urinoirs et des lieux de regroupement aux laissés-pour-compte", maugrée Karim, l'un des résidents.
Pourtant, dit-il, toutes les parties concernées sont alertées de cette situation insupportable. Il s'agit, entre autres, de l'APC et de l'agence foncière de Boghni. "S'il est vrai qu'une commission composée de l'ONA, de l'APC, de la Protection civile et de l'agence foncière s'est déjà rendue sur les lieux, il y a de cela quatre ans, on ne voit rien venir comme solution", a expliqué, pour sa part, Farid, un autre résident.
À cet effet, les résidents ont créé une association et ont même entamé certains travaux en fermant par exemple les accès à ces locaux. Mais peine perdue. Du côté des acquéreurs de ces locaux, c'est l'incompréhension totale et en même temps l'inquiétude, car ils ont investi leur argent sans pouvoir jouir de ces locaux. Même si un grand nombre d'entre eux a réglé entièrement le coût de ces locaux, il n'en demeure pas moins que ces magasins ne sont pas encore exploités.
"C'est une pure arnaque. Nous n'avons pas encore les documents de l'acquisition de ces locaux. À l'exception des ordres de versement, nous n'avons rien comme papier justificatif. Cela fait 15 ans que j'ai réglé le coût de mon local. Mais il est toujours inexploité. Pourtant, nous n'avons pas cessé de les réclamer à la partie venderesse", a expliqué Tahar, l'un de ces acquéreurs. "Il faut en finir avec ce problème", s'est insurgé un autre acquéreur.
Actuellement, à l'exception de deux ou trois locaux situés au rez-de-chaussée qui sont exploités, les autres sont dans un état de délabrement avancé. Les vitres ont volé en éclats, les portes et les persiennes arrachées, alors que la tuyauterie déverse des eaux usées dans le sous-sol, dégageant des odeurs nauséabondes causant d'innombrables désagréments aux habitants de l'immeuble.
Selon nos interlocuteurs, cet abandon est dû au non-branchement de ces locaux au réseau électrique, alors que d'autres disent que c'est parce que certains acquéreurs de ces locaux n'auraient pas réglé le coût de ces derniers.
"Il faudrait résilier le contrat avec tous ceux qui n'ont pas encore payé. Ensuite, prévoir les travaux de réhabilitation de ces magasins et procéder à la vente aux enchères des locaux retirés à leurs demandeurs", suggère un résident de cet immeuble, qui souhaite que leur appel de détresse tombe dans une oreille attentive.
O. Ghilès
Les habitants du lotissement Nord ferment l'agence de l'ADE
? Les habitants du lotissement Nord, au centre-ville de Draâ El-Mizan, à Tizi Ouzou, ont fermé mardi dernier l'agence ADE pour réclamer leur part de l'eau. En effet, les contestataires ont exprimé leur colère car ils estiment qu'ils sont lésés par ces services. "On attendait notre tour pour lundi dernier. Malheureusement, l'eau a coulé à flots dans des quartiers de la ville qui ont été servis jeudi dernier. Cependant, l'ADE n'a pas tenu sa promesse. C'est un pur mépris de sa part", s'est élevée une voix de la foule amassée devant la porte de l'agence sous une pluie battante.
"C'est une mauvaise gestion. Il n'y a pas un problème d'eau. Seulement, cette denrée n'est pas distribuée équitablement", grogne Hocine, un résident du lotissement, qui dénonce la manière de gérer l'eau à Draâ El-Mizan. "On ne demande pas la lune. Seulement de l'eau comme les autres", a déclaré Farid, un membre de la délégation reçue par le chef d'agence ADE de Draâ El-Mizan.
Au terme de cette réunion, un engagement est donné aux représentants de l'association que l'eau sera servie vendredi prochain si ce liquide est pompé à partir du barrage Koudiat Acerdoune (Bouira) car, selon les explications du chef d'agence, le fax envoyé de la direction de ce barrage indiquait que le traitement de l'eau est arrêté depuis le 7 novembre à cause du manque de mazout.
"En tout cas, les réponses données par ce responsable ne sont pas convaincantes. Nous ne sommes pas satisfaits. Nous passerons à une autre forme de revendication dans les prochains jours", lance un autre représentant. La colère ne semble pas s'estomper dans plusieurs quartiers de la ville.
À signaler que dimanche dernier ce sont les habitants du quartier dit "l'Abattoir" qui ont recouru à une action similaire. À noter qu'une pétition est lancée dans ce lotissement pour exiger le départ de ce chef d'agence qui sera transmise aux autorités concernées, dont le wali de Tizi Ouzou et le directeur de l'ADE.
O. G.
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Posté Le : 11/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ghilès O
Source : www.liberte-algerie.com