Algérie

Les acheteurs se tournent vers le prêt-à-porter



Les acheteurs se tournent vers le prêt-à-porter
Le marché Ali-Mellah, sis à la place du 1er Mai, est ouvert de jour comme de nuit. A l'approche de la fête de l'Aïd El Fitr, c'est le soir que le marché retrouve sa pleine activité. Une odeur de thé et de menthe s'en dégage. Ici, on trouve de tout, notamment du prêt-à-porter. Nike, Lacoste, Adidas, les marques rivalisent à des prix toujours compétitifs. Acheter de la marque sans se ruiner, ou plutôt de l'imitation, est le secret du bas prix. « Avec les divers frais occasionnés durant cette période de l'année, ramadan, saison estivale, vacances et autres, les citoyens préfèrent acheter un produit d'imitation qui revient moins cher », indique Samir, vendeur de prêt-à-porter pour hommes au Bazar du 1er Mai. Les prix des vêtements contrefaits sont à près de trois fois moins élevés que l'original Pour Redouane, vendeur de prêt-à-porter pour femmes, une paire de chaussures d'origine, qui vaut dans les 7000 DA, fabriquée en Chine, ne coûtera pas plus de 1400 DA. « Depuis quelque temps, les produits contrefais ne se trouvent plus seulement dans le marché informel mais également dans les magasins qui ont pignon sur rue », s'indigne Hichem. Vendeur de vêtements d'origine, il affirme avoir du mal à écouler sa marchandise.« A Alger, les marchés où on trouve toutes sortes de produits contrefaits se multiplient notamment grâce aux APC qui mettent à la disposition de vendeurs de nouveaux espaces. Une façon de fournir dutravail aux jeunes », ajoute notre interlocuteur. Au marché couvert des fruits et légumes Ali-Mellah, nombreux sont les commerçants qui manquent à l'appel. Pour des raisons inconnues, ce marché est boudé par quelques-uns de ses occupants qui ont choisi le mois de ramadan pour se reposer. Une quarantaine d'étals sont vides. Ce marché est devenu un souk où l'on vend toutes sortes d'objets. Un commerçant y vend des articles de fantaisie. Un autre répare des appareils électroménagers au grand dam des clients qui ne comprennent pas les raisons de ce détournement d'activité, alors que le marché est destiné à la vente des fruits et légumes. D'ailleurs, on ne peut pas dire que les prix qui y sont affichés sont attractifs. Alors que dans d'autres marchés, les tarifs ont légèrement baissé, à l'instar de la courgette, des haricots verts, du poivron, de la laitue ou de la tomate, au marché Ali-Mellah, par contre, les fruits et légumes sont plus chers. Les haricots verts sont proposés à 140 dinars le kg, la carotte à 80 dinars, le piment entre 120 et 140 dinars le kg. Quant à la laitue, légume prisé pendant le mois de Ramadhan, elle se maintient à 80 dinars le kg. Idem pour la tomate cédée entre 50 et 70 dinars le kg. Par contre, les étals des condiments sont assaillis par les clients. Malgré la cherté de certains produits comme les raisins secs proposés à 950 DA le kg, cela ne disuade pas pour autant les clients clients se pressent devant les étals. D'autres ont jeté leur dévolu sur les fruits, mais les prix affichés ne sont pas à la portée de toutes les bourses ; S'agissant des viandes, la tension des premiers jours semble avoir baissé.Même les marchands de volaille chôment. Et les clients se font rares par rapport aux prix affichés. En effet, le poulet plein à 350 dinars le kg n'est pas à la portée de tout le monde, de même que les abats vendus sans aucune hygiène. A titre de rappel, le marché Ali-Mellah a longtemps fait partie des points noirs du grand Alger qui a été réaménagé dans le cadre du plan de développement de la wilaya d'Alger. Les quatre pavillons qui le composent sont devenus opérationnels après leur réhabilitation en 2012. Les autres pavillons, à savoir celui des viandes rouges et blanches, du poisson et celui de l'habillement, ont ouvert quelque temps après. Composé de 800 magasins, toutes activités commerciales confondues, le grand pavillon, celui de l'habillement, compte plus de 636 boutiques de prêt-à-porter pour hommes, femmes et enfants.


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