Algérie

Les accusés surpris par les policiers au cours d'une balade



Mohamed B. et Zakaria K., sont des amis d'enfance, ils ont grandi dans le même quartier et ont pris l'habitude de tout faire ensemble. Le 17 février dernier, ils ont décidé de faire une petite balade du côté de la rue Didouche Mourad, histoire de changer d'air. Chemin faisant, les deux copains sont accostés par des policiers. Surpris par les hommes de loi, Mohamed B. jette brusquement ce qu'il a dans la main. Son geste ne passe pas inaperçu et l'un des policiers récupère l'objet du délit. A sa grande stupéfaction, c'est une capsule d'héroïne. Ce qui incitent les forces de l'ordre à fouiller son copain qui, à son tour, l'on retrouve dans la poche de son blouson deux seringues qu'ils venaient d'acheter chez un pharmacien. Immédiatement, les deux jeunes hommes sont transférés au commissariat où ils subissent un interrogatoire. C'est là que Mohamed B. avoue avoir acheté cette drogue chez un certain Ahmed H., résidant à hauteur de Telemly. Quant à Zakaria. K., il révèle n'avoir jamais vu le fournisseur en question. Il a cependant, entendu parler de lui par le biais de son copain qui se procure sa substance chez lui. C'est d'ailleurs pour ça qu'il a acheté les seringues pour que M. B. s'en serve. Après identification sur un portrait robot de Ahmed H., les services de la police se sont dirigés chez lui où ils ont été accueillis par sa mère en date du 17 février 2012. Mandat de perquisition en main, les policiers passent l'appartement au peigne fin. C'est à ce moment là que leur génitrice explique qu'Ahmed partage sa chambre avec son frère Amine. Une information qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Les policiers fouillent minutieusement la chambre et c'est dans l'armoire commune des deux garçons qu'ils découvrent « la caverne d'Ali Baba » où se trouvait une quantité très importante d'héroïne et des substances nocives. Ahmed étant absent, c'est Amine qui est emmené par les policiers. Devant la juge du tribunal correctionnel de Sidi M'hamed, celui-ci ne savait plus où donner de la tête. « Je ne sais pas comment cette marchandise est arrivée dans notre armoire », dira t-il au juge. « J'ignore tout des agissements de mon frère », a-t-il ajouté en tremblant. Agé de 24 ans, Amine n'est ni buveur ni fumeur encore moins consommateur de drogue, selon son avocat, maître Nabil Oucherif. « Amine ne devrait pas comparaître au tribunal dans la mesure où il n'a rien à voir dans cette affaire. Mon client est innocent d'autant que les substances retrouvées étaient cachées dans le compartiment de son frère, Ahmed », a tenu à préciser la défense. Dans un message adressé à la juge, l'avocat l'a imploré de prendre en considération le statut de Amine qui n'a jamais fait l'objet de poursuite judiciaire. Pour sa part Mohamed. B, étudiant universitaire, a avoué à la juge qu'il est dépendant de la drogue depuis 9 ans. « Je me procurais des doses de 0,042 gramme chez Ahmed H. pour la somme de 1.000 DA », dira t-il. De même pour son ami Zakaria. K. qui a avoué, à son tour, avoir essayé de consommer de la drogue pour satisfaire sa curiosité. Sur décision du procureur de la République, les accusés doivent subir un autre interrogatoire avant d'être jugés. Sur un ton sévère, il a averti qu'ils risquaient gros, cela peut aller de 10 à 15 ans de prison ferme conformément à l'article 12 du code pénal relatif à la consommation de drogue et l'article 17 du même code relatif à la commercialisation de drogue. La juge a décidé de renvoyer l'affaire au 16 du mois en cours.


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