Algérie

Les accouchements par césarienne de plus en plus fréquents L'absence de gynécologues se fait ressentir à Bouira



Les accouchements par césarienne de plus en plus fréquents L'absence de gynécologues se fait ressentir à Bouira
Les hôpitaux de la wilaya de Bouira ne disposent en tout que de 7 gynécologues, 6 à l'EPH de Lakhdaria et un à Sour El-Ghozlane. Autant dire que les trois quarts de la wilaya sont dépourvus de ces médecins spécialistes.Malgré les nombreuses requêtes adressées au ministère de la Santé par la DSP de Bouira et le wali, afin de doter la wilaya en gynécologues, la situation dans les maternités demeure toujours tendue. La plupart des parturientes sont orientées vers les cliniques privées pour parer à ce manque, mais là encore, les accouchements par voie basse sont assez rares.
La plupart des praticiens optent pour des solutions radicales consistant à pratiquer des césariennes. C'est ce qui ressort du bilan établi par la direction de la santé de Bouira qui, dans son bilan semestriel, enregistre 6835 accouchements depuis le 1er janvier dernier, dont 1084 accouchements par césarienne, soit un taux de 15,86%.
On apprend auprès de Dr Lafdhel, cadre à la DSP de Bouira, que la plupart des accouchements sont pratiqués par césarienne dans les cliniques privées. Il faut savoir que les hôpitaux de la wilaya de Bouira ne disposent en tout que de 7 gynécologues, dont 6 concentrés à l'EPH de Lakhdaria et un à Sour El-Ghozlane.
Autant dire que les trois quart de la wilaya sont dépourvus de ces médecins spécialistes. Interrogé sur la concentration d'autant de gynécologues dans un seul établissement hospitalier, notre interlocuteur affirme que des demandes ont été faites pour en affecter au moins un au chef-lieu de wilaya, mais à ce jour aucune réponse. Le problème de ces affectations serait, selon des indiscrétions, situé au niveau du ministère de la Santé. Lakhdaria n'étant qu'à une demi-heure de la capitale, beaucoup de gynécologues bénéficiant de soutiens haut placés se feraient recruter dans cet hôpital pour des raisons de proximité avec Alger.
En plus, on nous apprend que sur ces 6 gynécologues employés dans cet EPH, certains sont en arrêt de travail ou en congé maternité, et de ce fait, seuls 3 sont censés observer les gardes. Censés, car généralement à partir de 17h, des femmes enceintes se présentant sur place sont invitées à revenir le lendemain. Ce qui expliquerait d'ailleurs les 88 césariennes pratiquées sur ces femmes rien que pour le mois de juillet dernier dans cet hôpital disposant pourtant officiellement de 6 spécialistes. De ce fait, les parturientes du chef-lieu de wilaya, des daïras de M'chedallah, Aïn Bessem ou Bechloul sont contraintes à de longs et coûteux déplacements avant de trouver un hypothétique gynécologue. D'ailleurs, le nombre d'accouchements enregistrés par les services de la DSP à travers la wilaya de Bouira ne reflète guère la réalité. En effet, les citoyens des daïras limitrophes avec les wilayas de Béjaïa, Bordj Bou-Arréridj, M'sila, Médéa, Tizi Ouzou et Boumerdès évacuent leurs parturientes vers ces wilayas en raison de l'absence flagrante de spécialistes obstétriciens dans la wilaya de Bouira.
Cette situation dure depuis plusieurs années, au grand dam d'une population qui attendait beaucoup des réformes de la santé annoncées en grande pompe.
H B
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