Le Secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benattalah, a affirmé dans un entretien qu'il nous a accordé à Montpelier, hier, que « les accords de 1968 » conclus entre l'Algérie et la France, « sont des acquis et non pas des avantages ». Il a indiqué que la partie algérienne ne cèdera jamais sur ces acquis lors des pourparlers prévus entre les deux pays.
** Vous vous êtes réunis avec des chercheurs et des cadres algériens établis en Hexagone. Comment évaluez-vous cette réunion '
En fait, cette réunion a pour objectif de débattre les initiatives d'intégration des compétences algériennes dans les différents domaines de la recherche scientifique. C'est le deuxième en son genre, après celui de Lyon, qui constituait un maillon des autres rencontres entamées depuis une année. En ce qui est de la réunion de Montpelier, nous avons voulu à travers elle jeter les bases pour une plateforme regroupant les acteurs de la recherche établis en France. Comme vous l'avez bien constaté, beaucoup de chercheurs et cadres sont venus des différentes villes européennes, à l'exemple de la Suisse.
** A travers les débats, nous avons remarqué une sorte de manque de confiance au sein de la communauté '
Oui, effectivement. Ce que nous avons noté. De ce fait, nous travaillons pour rétablir la confiance. Notre objectif, comme il fut le cas au Canada, à Lyon et Londres, est de construire une plateforme constituant une référence pour les cadres. Ce qui n'existe pas actuellement, en dépit de l'existence d'un nombre important des compétences, dont les initiatives ont un caractère individuel. D'après les précédentes expériences, autant que notre communauté soit organisée, elle peut disposer d'une vision meilleure pour l'intérêt de l'Algérie.
** Peut-on dire que ces préparatifs vont aboutir à la mise en place du Conseil consultatif de la communauté nationale établie à l'étranger '
En fait, cela balise la voie pour la mise en place du Conseil consultatif de la communauté nationale établie à l'étranger. Mais la question qui mérite d'être posée est comment allons-nous procéder, sachant que nous nous ne disposons pas d'une vision claire. Il faut tout d'abord consulter les représentants de la communauté en vue sa mise en place. Il est important pour nous de disposer d'un conseil, mais il faut qu'il soit bien structuré, afin que sa composante soit représentative. Car cette opération n'est pas si facile. Bien au contraire, elle demande beaucoup de moyens.
** Paris vient d'annoncer une rencontre imminente entre les délégations des deux pays pour poursuivre les pourparlers sur les accords de 1968. Ça sera pour quand '
Les pourparlers sur ce volet ont été entamés l'année dernière. Nous nous sommes entendus sur un plan de travail. Nous avons reçu une proposition de la partie française pour le mois de décembre courant. Nous avons jugé que le temps n'est pas suffisant. Ainsi, la prochaine rencontre aura lieu janvier prochain à Paris, selon le plan de travail convenu.
** Quels sont les amendements exigés par Paris '
Nous ne sommes pas encore là ! Soyons clairs : ce ne sont que des débats. Le plus important pour nous est d'établir une évaluation correcte et utile pour les accords conclus en 1968, et puis voir quels sont les articles ayant un effet positif et ceux qui n'ont pas fonctionné. A partir de ce mmment là, nous pourrons avoir une base de négociations.
** L'Algérie rejette-t-elle de céder sur les avantages accordés aux algériens en France, en vertu desdits accords '
Les avantages n'existent pas, ce sont plutôt des acquis réalisés dans le cadre de ces accords. Ils sont reconnus pas les deux parties.
** Des voix s'élèvent en France reliant entre le dossier de la circulation des personnes et l'amendement des accords de 1968'
Je suppose que les accords de 1968 concernent en premier lieu les algériens et non pas les français. Ainsi, je ne vois pas de lien. Et s'il y a lieu, il me parait hors de question.
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Posté Le : 12/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Khabar
Source : fr.elkhabar.com