Algérie

Les accidents routiers, une menace permanente



Les accidents routiers, une menace permanente
Les accidents de la route en Algérie font partie du quotidien. Chaque jour, les services de Gendarmerie nationale, ceux de la Sûreté nationale et ceux de la Protection civile et autres qui répercutent l'information, dans les foyers et dans les médias, font état de pertes en vies humaines et matériels suite à un évènement malheureux sur la route: collision entre deux véhicules légers, dérapage d'un camion, perte de contrôle d'un bus de transport de voyageurs, dépassement dangereux... et autres qui témoignent d'un non respect flagrant du Code de la route, non seulement par les jeunes conducteurs, mais aussi par les moins jeunes. Au volant, hommes et femmes adoptent presque le même comportement à force de voir les autres faillir aux règles de base. Et c'est comme partout ailleurs, dans les autres domaines, c'est le bon qui paie pour le mauvais. Les chiffres officiels, ceux du Centre national de prévention et de sécurité routière (Cnpsr), avancent un bilan de 44 907 accidents de circulation, au cours de l'année 2013, ayant provoqué la mort de 4 540 personnes et fait69 582 blessés. Cela classe l'Algérie en quatrième position dans le monde arabe, en matière d'accidents. L'excès de vitesse demeure en tête des causes à l'origine de cette hécatombe. D'autres causes liées, directement au facteur humain (dépassement dangereux, état d'ivresse et autres), sont mis en cause. Les analystes du Cnpsr indique que les conducteurs en sont responsables à hauteur de 82,68%, suivis des piétons avec un pourcentage de 6,82%. L'état de vétusté du véhicule est en troisième positon, avec un pourcentage de 6,54%. En quatrième et dernière position, l'état des routes, avec un taux de 4,76%.La moyenne des décès par an, suite à un accident de la route, est de plus de 10. Durant le Ramadhan, durant les fêtes de l'Aïd, celles des mariages et autres, ainsi que d'autres occasions où il y a une grande affluence sur les routes à travers les différentes villes du pays, les chiffres augmentent d'une manière très inquiétante jusqu'à interpeller, encore une fois, les pouvoirs publics sur la nécessité de renforcer les mesures répressives, en même temps que celles préventives, en plus des campagnes de sensibilisation, dans les différents espaces publics et à tous les niveaux. Rien à faire, les résultats sont toujours les mêmes, terrifiants. Une moyenne de 4 000 à 5 000 morts par an, depuis au moins une quinzaine d'années. Le Centre national de prévention et de sécurité routière, à sa tête El Hachemi Boutalbi, évoque plusieurs fois l'augmentation du volume du parc automobile pour justifier quelque peu la saturation des routes, partout dans les 48 wilayas du pays, et ce que cela engendre comme pression sur les routes et sur les automobilistes et donc la survenue des accidents.Les campagnes de sensibilisation, initiées aussi bien par ce centre que par les différents services suscités, ainsi que différentes associations représentant la société civile et notamment les personnes handicapées, victimes de ces accidents, ne manquent pas. Elles ne sont pas permanentes, mais au moins, elles sont régulières et toujours au rendez-vous. Elles donnent quelques résultats positifs, durant une certaine période et juste après, c'est le relâchement total. La responsabilité des auto-écoles n'est pas du tout à écarter. Bien au contraire, elle est engagée à un grand pourcentage quoi que disent et fassent les concernés pour s'en laver les mains. La responsabilité du ministère des Transports, de la même, en raison notamment du manque de mesuresefficaces qui seront à même d'amener les conducteurs à plus de discipline.Des années depuis que les représentants de ce département ministériel promettent le «permis à points», le seul apparemment à pouvoir dissuader les récidivistes de «menacer» les autres sur la route, le projet est toujours en chantier. Du côté des services de sécurité, il y a aussi une certaine souplesse même lorsqu'il s'agit du retrait du permis pour faute graves. En effet, ce n'est un secret pour personne, des automobilistes devant être sanctionnés sévèrement par le retrait du permis de conduire et aussi le paiement d'amendes, trouvent toujours le moyen de le récupérer et même de ne pas payer le moindre centime. Cela grâce à l'intervention de proches et de connaissances. Ce qui est à déplorer davantage sur les routes, ce sont les embouteillages, de plus en plus stressants et révoltants. Embouteillages en permanence, à n'importe quelle heure de la journée, voire de la nuit, en raison des nombreux barrages policiers et ceux de gendarmerie pour des raisons de sécurité, dit-on.Les embouteillages aussi pour cause de travaux, de plus en plus nombreux et imprévisibles, sur différents tronçons. Récemment, un confrère est décédé dans un tragique accident, survenu la nuit, sur la route menant vers Zeralda.En essayant d'éviter une déviation, il a provoqué un dérapage fatal de son véhicule et y a laissé sa vie. Des accidents du genre sont de plus en plus nombreux, y compris dans les petites villes.La vigilance doit être de mise pour échapper à davantage de dégâts. Il s'agit de vies humaines, sans compter les répercussions en termes de finances publiques. K. M.




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