Algérie

Les accidents de la vie n'épargnent personne



Les uns réfléchissent au moyen de s'en sortir et finissent par trouver ou par se contenter du peu qui leur est concédé en attendant de surmonter la difficulté de se faire adopter. D'autres renoncent par manque d'audace. Parce qu'il faut beaucoup d'énergie pour tout abandonner derrière soi et recommencer presque à zéro ! Les accidents de la vie dont on parle régulièrement enfoncent une catégorie sociale plus qu'une autre. Ils s'abattent sur les uns et en épargnent d'autres. Est-il possible de refaire l'Histoire ' Non ! Mais d'en écrire des chapitres plus réjouissants, oui !Il y a ceux qui s'en vont, leurs diplômes et leurs ambitions et leurs incertitudes sous le bras, et ceux qui n'ont pour bagages que leurs rêves et l'illusion d'une vie meilleure. J'écoutais, l'autre jour, un jeune affirmer, en annonçant sa décision d'aller goûter ailleurs à une herbe plus verte, qu'au pays, il n'y avait rien de bon à part la religion. C'est ce qu'il comptait emporter avec lui. Pour qu'elle l'aide à tenir le coup et à se frayer un chemin au pays des kouffar où il ferait, malgré tout, bon vivre.
Ceux des parents qui n'auront pas pu assurer un avenir plus confortable à leurs enfants consentent à les laisser tenter leur chance ailleurs. Ils les regardent partir l'âme en peine tout en gardant le contact avec eux quand ils prennent la mer. C'est lorsque le contact est rompu, qu'ils n'ont plus aucune nouvelle de leurs enfants et qu'ils ne savent plus à quoi s'en tenir ni vers qui se tourner, qu'ils en appellent aux autorités. À des responsables accusés d'avoir poussé à bout des enfants qui ne demandaient qu'à vivre mieux chez eux. Il y a, certes, une grande part de vérité dans les reproches formulés à l'encontre d'une administration jugée insensible au malaise qui règne au sein d'une jeunesse en mal de repères. D'une majorité de jeunes gens dont les initiatives, plurielles et réelles, sont bridées, voire otages d'une approbation et d'une liberté d'entreprise réservées aux familiers d'un ordre indifférent aux appels de ces derniers. Les conditions de réussite ne seraient donc réunies que pour une minorité.
M. B.


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