C?est l?hécatombe !
Le terrorisme routier continue de sévir en fauchant des vies et en endeuillant des familles. 1492 personnes ont trouvé la mort sur les routes entre janvier et juin 2007. Le bilan est trop lourd et insoutenable. La faucheuse semble trouver dans la combinaison route-chauffards un lit parfait pour cueillir à sa guise non pas des dizaines, mais des milliers d?âmes. La terreur ne s?est pas arrêtée au mois de juin, elle continue de sévir en cette saison estivale qui allie insouciance et inconscience. Pas moins de 60 personnes ont trouvé la mort et 1110 autres ont été blessées en l?espace d?une semaine seulement, et ce, du 18 au 24 juillet. Dans un bilan hebdomadaire établi par la Gendarmerie nationale, il est fait état d?une hausse du nombre d?accidents avec 125 chocs additionnels, ainsi que du nombre de blessés avec plus de 327 victimes supplémentaires. La wilaya de Sétif arrive en tête du triste peloton avec 32 accidents enregistrés, suivie d?Oran qui comptabilise 29 accidents contre 25 pour Alger et Blida. Tlemcen suit le peloton des mauvais conducteurs avec 24 accidents et 23 autres pour la wilaya de Mascara. La wilaya de Chlef arrive en septième position en enregistrant 21 forfaits automobiles contre une vingtaine d?autres survenus dans les wilayas de Aïn Defla et Skikda. D?autres wilayas arrivent en fin du classement avec différentes statistiques aussi alarmantes. Le facteur humain demeure la principale cause de cette hécatombe qui transforme nos routes en un véritable tombeau. Selon le même bilan de la gendarmerie, la perte du contrôle du véhicule est le responsable numéro un de ce bilan hebdomadaire de la criminalité sur les routes en provoquant 102 cas sur les 610 enregistrés, suivie de l?excès de vitesse qui a été à l?origine de 78 accidents. La négligence des piétons arrive aussi à se greffer aux dramatiques raisons menant directement à l?antre de la faucheuse, avec 62 cas d?accidents provoqués, contre 56 autres dus au dépassement dangereux. Le non-respect de la distance de sécurité et de la priorité sont autant d?origines favorisant l?appel à la mort, avec respectivement 47 cas contre 45. Si l?application de la loi 16-04 avait suscité quelque espoir de réduire de manière importante le nombre d?accidents de la circulation, et par la même le nombre de victimes, il est malheureux de constater que la réalité demeure inchangée. Les routes algériennes, qui s?apparentent à une jungle de chauffards, sont quotidiennement le théâtre de collisions et de chocs emportant de nombreuses vies humaines. Qu?est-ce qu?il y a lieu de faire devant un tel constat d?échec de la sécurité routière ? L?heure est à l?action car la terreur est à son comble.
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Posté Le : 29/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadjia Bouaricha
Source : www.elwatan.com