Les académies de l'Est planchent sur le Bac

Les représentants des directions de l'Education de 11 wilayas de l'Est se sont donnés rendez-vous, hier, au lycée des Soeurs Saâdane, pour débattre des meilleurs moyens à mettre en oeuvre pour une prise en charge efficace des élèves des classes de Terminales qui préparent l'examen du baccalauréat, nouvelle version. Après une brève allocution, M. Guelil Ahmed, directeur de l'Education de la wilaya de Constantine, donnera la parole respectivement à Mme Rekkis et M. Taouchaâ, directeurs centraux détachés par le ministère de l'Education nationale. Ces derniers rappeleront à l'assistance les directives de la tutelle en matière de prises en charge des élèves candidats au baccalauréat, nouvelle version. Sur ce registre, M. Taouchaâ insistera sur la préservation des acquis qui, jusque-là, ont permis une meilleure performance en matière de taux de réussite au baccalauréat 2007. «Le pourquoi de l'échec de l'élève doit être notre principale préoccupation en ce sens que ce dernier ne doit pas être le seul à assumer ce ratage», dira le représentant du MEN. Et de poursuivre: «il est important que tous les actants (enseignants, administration, élèves et associations des parents d'élèves) s'impliquent dans cette entreprise de prise en charge des élèves de Terminales afin de leur permettre d'améliorer ostensiblement leurs résultats en prévision de l'épreuve du baccalauréat». Mme Rekkis invitera les représentants des directions des 10 wilayas présentes à présenter leur bilan afin de permettre à la tutelle de faire le point sur la progression de l'enseignement et par là même, tenter de rectifier le tir afin de permettre aux apprenants de se présenter le jour «J» dans de meilleures dispositions à même de leur permettre de passer cet écueil sans trop de difficultés. Tous les intervenants à l'exception du représentant de la direction de l'Education de Tébessa, afficheront à travers leurs bilans un optimisme sur tous les plans. Le délégué de la wilaya de Souk Ahras ira jusqu'à prévoir le taux de réussite au baccalauréat de juin 2008 qu'il estimera à 58% (il était de 42% en 2007). Pour la direction de l'Education de Tébessa, les choses ne se présentent pas de la même façon. Dans son allocution le délégué mettra en exergue l'éloignement de certains lycées par rapport au chef-lieu de wilaya ce qui pose avec acuité le problème du transport. «Les cours particuliers sont tellement bien implantés dans la mentalité des parents que nos élèves désertent leurs établissements qui dispensent eux aussi et gratuitement des cours de soutien», insistera-t-il. Et de poursuivre: «comment peut-il en être autrement quand nos enseignants, les plus chevronnés, boudent les cours de soutien sachant que les cours particuliers qu'ils dispensent leur rapportent plus. Les élèves les préférant aux suppléants chez qui l'expérience fait défaut». L'absence des associations des parents d'élèves, celles des élèves et des enseignants ont réduit l'assistance à quelques directeurs et aux 10 représentants des wilayas de l'Est. Nombreux assistants ont déploré l'absence de débats ce qui aurait donné plus de consistance à la rencontre.