Les abris antiaériens pour la culture des champignons

Dans la perspective d'améliorer les rentrées financières de la commune d'Oran, plus d'une vingtaine d'abris datant de l'ère coloniale et entretenus par les services de l'APC pourraient faire l'objet d'une concession, à titre de location, pour la culture des champignons. Des sources proches de la division de la réglementation générale (DRG) de la commune d'Oran indiquent qu'une proposition dans ce sens sera faite aux élus de l'assemblée, lors de sa prochaine session. Il s'agit là d'une première pour la ville d'Oran qui espère ainsi céder 27 abris répartis à travers le tissu urbain de la ville. Parmi ces abris, nous citerons celui de la rue Charles Quint, la rue des Jardins, boulevard Froment Coste, rue de la Macta, la route du port, boulevard de l'Industrie, entre autres. Nos sources indiquent que cette opération s'inscrit en droite ligne des orientations du wali pour faire fructifier le patrimoine communal productif de biens. Il s'agit d'abris qui ont été réalisés lors de la Deuxième Guerre mondiale pour protéger la population contre les attaques aériennes allemandes. Ces abris, ajoutent nos interlocuteurs, offrent toutes les conditions pour la culture des champignons. Notre source précise, par ailleurs, que les quelques rares expériences qui ont été tentées dans d'autres régions se sont avérées fructueuses. La mise en concession de ces abris pourrait à la fois renflouer les caisses de la commune et approvisionner le marché local en champignons frais et à des prix abordables. Un avis d'appel d'offres sera lancé après l'élaboration d'un cahier des charges. Il y a lieu de souligner que notre pays accuse un grand retard en matière de culture du champignon par rapport à nos voisins marocains et tunisiens. Les champignons proposés au niveau des marchés de la ville d'Oran sont généralement cueillis dans d'autres wilayas, ou carrément des produits d'importation qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses.