Les abattoirs et les services vétérinaires de l'aéroport et du port paralysés: La grève des vétérinaires largement suivie

La grève nationale de trois jours, enclenchée au début de cette semaine par le Syndicat national autonome des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP), a été largement suivie dans la wilaya d'Oran. Le taux de suivi de ce mouvement de contestation a atteint les 100%, selon les délégués des médecins vétérinaires. Ce débrayage des vétérinaires a réussi à paralyser les abattoirs, les subdivisions et les services vétérinaires dans l'aéroport et le port. Cette grève a été également ponctuée de rassemblements de protestation devant le siège de la direction des Services agricoles. Le Bureau national de cette organisation syndicale avait décidé, rappelle-t-on, une grève de trois jours les 25, 26 et 27 décembre en cours, pour dénoncer les « abus du pouvoir administratif à tous les niveaux de la hiérarchie, le nihilisme adopté par le ministère de l'Agriculture et du développement rural, le déni du Syndicat représentatif des vétérinaires et la non réactivité des pouvoirs publics vis-à-vis des revendications légitimes de cette frange ». Le Syndicat réclame notamment l'autonomie de gestion du corps des médecins vétérinaires. Les protestataires ne veulent plus dépendre totalement des Services agricoles ce qui est, selon leurs propos, une condition nécessaire pour une meilleure prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. Ils souhaitent également la « mise en place des principes d'impartialité et de transparence dans la gestion administrative ». Selon le communiqué de ce syndicat, cette grève est « la conséquence de la non-prise en charge de certaines doléances de ces médecins vétérinaires et en particulier l'autonomie de gestion de ce corps ». Plusieurs rassemblements de protestation ont été organisés durant les trois jours de grève devant le siège du ministère de tutelle et les directions de wilayas des Services agricoles pour appuyer les revendications des médecins vétérinaires. Le SNVFAP a instruit dans son communiqué ses adhérents à être présents obligatoirement sur les lieux de travail, blouse blanche, et à assurer le service minimum dans les abattoirs (un seul abattoir par wilaya pour les abattages d'urgence et pas d'inspection ni estampillage pour les abattages ordinaires », dans les subdivisions (seuls les cas de rage déclarés seront pris en charge), dans les Bureaux d'hygiène communale (intervention lors des intoxications alimentaires), dans les ports, assurer uniquement l'inspection des animaux sans les libérer) et dans les aéroports (ne libérer que le poussin d'un jour, les analyses des ?ufs à couver doivent être réalisées pour écarter tout risque de pathologie, libérer aussi les produits vivants de la pêche alevins et appâts vivants).